La Chine est "pleinement satisfaite" de l'état actuel de son partenariat avec l'Algérie, a indiqué lundi le nouvel ambassadeur chinois à Alger, Yang Guangyu. Le partenariat algéro-chinois qui s'est élevé au rang de partenariat stratégique global ainsi que les relations d'amitié et de coopération entre les deux pays sont appelés à "se développer davantage et s'ouvrir à d'autres horizons", a, toutefois, estimé M. Guangyu dans une conférence de presse. "Les deux pays ne se contenteront pas de ce qui a été déjà réalisé car il y a encore un très fort potentiel de développement de leur partenariat économique et commercial", a-t-il ajouté, soulignant que la relation entre l'Algérie et la Chine est "spéciale grâce à la solidité du socle historique sur lequel elle est construite". Il a, par ailleurs, cité trois défis à relever durant sa mission en Algérie: "le développement continu du dialogue politique et de concertation entre les deux pays sur les dossiers internationaux, le renforcement du partenariat gagnant-gagnant et des échanges culturels et des contacts humains pour rapprocher les deux peuples". L'ambassadeur chinois s'est dit "optimiste" et "confiant" des perspectives qui s'offrent à la coopération algéro-chinoise car, a-t-il dit, "les deux pays sont restés et resteront fidèles à leurs valeurs communes", citant, notamment, "le respect de l'intégrité territoriale et la non-ingérence dans les affaires internes des pays, le principe d'égalité entre tous les pays et la recherche de solutions pacifiques à tout contentieux". Il a souligné, à cet égard, la nécessité d'unir les efforts de la Chine et de l'Algérie pour "mieux faire entendre leur voix et défendre leurs intérêts communs", tout en rappelant le soutien de son pays aux efforts que déploie l'Algérie pour ramener la paix et la stabilité au Mali, en Libye et dans toute la région du Sahel. Pour la crise en Syrie, M. Guangyu a indiqué que la situation dans ce pays était "déplorable" et que son dénouement "ne peut se faire que par une solution politique". Sur le volet économique, il a indiqué que le taux d'investissement chinois, estimé à 1 milliard de dollars, est jugé "important" mais "insuffisant" par rapport aux potentialités et aux opportunités d'affaires qui s'offrent en Algérie, rappelant que "le volume d'échanges pour l'année 2013 est de plus de 8 milliards de dollars". Il a ajouté qu'"entre 40.000 à 50.000 emplois directs ont été créés dans le cadre de la présence d'entreprises chinoises sur le marché algérien ainsi que 100.000 emplois indirects", affirmant, en outre, que "la Chine est entièrement disponible au transfert des technologies". En réponse à une question sur les produits de consommation importés de la Chine, parfois de "mauvaise qualité", l'ambassadeur a reconnu l'existence de "réseaux d'approvisionnement en Chine par pays et qui proposent, entre autres, une gamme de produits à bas prix et de qualité pas très bonne". Il a, à ce propos, appelé les autorités compétentes des deux pays à "assumer pleinement leur responsabilité" pour contrôler, voire interdire, l'importation et l'exportation de ce genre de produits. Par ailleurs, M. Guangyu a annoncé le lancement d'un nouveau système de demandes des visas pour la Chine via Internet à partir du mois d'octobre.