La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit a déclaré, lundi à Alger, qu'il ne fallait pas diaboliser les établissements privés qui représentent moins de 1% du nombre global des établissements du secteur de l'Education. "Il ne faut pas diaboliser les établissements privés qui représentent moins de 1 % dans la carte du secteur de l'Education nationale en Algérie et qui constituent un facteur complémentaire de l'acte éducatif", a souligné Mme Benghebrit lors d'une conférence de presse durant laquelle elle a passé en revue le processus de la réforme éducative et les mesures consacrées à la rentrée scolaire. Ces établissements peuvent contribuer à la résolution de plusieurs problèmes auxquels fait face l'école algérienne, notamment en ce qui concerne la surcharge, a-t-elle indiqué, citant les "bons" résultats que les établissements privés ne cessent d'obtenir d'année en année, particulièrement pour les cycles primaire et moyen. Elle a, toutefois, déploré le niveau "faible" des résultats de ces écoles privées aux épreuves du baccalauréat. "Il est inconcevable et inadmissible qu'un établissement secondaire privé enregistre un taux de réussite de 0% au baccalauréat", a-t-elle dit. La ministre a annoncé que son département exigera des écoles privées "des explications" sur les aspects pédagogiques et éducatifs, notamment les résultats obtenus lors des examens officiels. Une telle démarche s'inscrit dans le cadre des mesures prises pour "réguler et organiser le fonctionnement de ces établissements qui doivent respecter le cahier des charges signé avec la tutelle". La responsable a, dans ce cadre, appelé les personnes en charge des établissements privés à mettre en oeuvre le programme national dans les manuels scolaires destinés aux élèves. Le ministère de l'Education en faveur d'un dialogue "permanent et régulier" avec le partenaire social La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a affirmé, lundi à Alger, son engagement à recourir au "dialogue" avec les syndicats relevant du secteur pour le règlement des problèmes "en suspens". Le ministère de l'Education s'engage à recourir à "un dialogue permanent et régulier" avec les syndicats relevant du secteur pour le règlement des problèmes en suspens, a déclaré Mme Benghebrit lors d'une conférence de presse sur les mesures prises pour l'année scolaire 2014-2015. Tout problème a une solution, cependant "le règlement des problèmes exige les moyens nécessaires et un agenda", a indiqué la ministre. "Le gouvernement a trouvé des solutions pour la majorité des revendications des syndicats", a-t-elle indiqué, ajoutant avoir demandé au directeur des ressources humaines auprès du ministère d'élaborer "un document définissant les revendications satisfaites et celles qui ne l'ont pas été". La ministre estime que l'introduction de certains amendements dans le statut des fonctionnaires du secteur -qui constitue "le noyau" des revendications des syndicats- pose un "un problème quelque peu complexe", vu qu'il ne concerne pas uniquement le secteur de l'Education mais implique d'autres départements. "Les négociations entre le secteur de l'Education et les partenaires sociaux" exige "du temps, de la flexibilité et un dialogue entre toutes les parties", a-t-elle ajouté. Les syndicats du secteur de l'éducation avaient appelé, à la veille de la rentrée scolaire, le gouvernement à trancher les dossiers "en suspens" à travers des mesures "concrètes" pour le règlement des problèmes dont souffrent les fonctionnaires du secteur depuis des années. L'association nationale des parents d'élèves récemment accréditée a salué les efforts du ministère pour asseoir les bases du dialogue et de la concertation avec les différents syndicats. 10 milliards de DA consacrés à la restauration des établissements touchés par les catastrophes naturelles Un montant de 10 milliards de DA a été consacré à la restauration et au réaménagement des établissements éducatifs touchés par les catastrophes naturelles, notamment le tremblement de terre qui a secoué Alger le 1 aout dernier, a annoncé lundi à Alger la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. Lors d'une conférence de presse, Mme Benghebrit a affirmé qu'un montant de 10 milliards de DA a été consacré à la restauration des établissements éducatifs touchés en 2014 par les différentes catastrophes naturelles, notamment à Alger qui a été secouée le 1 aout dernier par un tremblement de terre qui a causé des dégâts matériels à plusieurs établissements. "L'APC demeure la seule habilitée à restaurer les écoles primaires touchées et le montant précité a profité à des wilayas et communes, à travers le territoire national", a estimé la ministre.