Les négociations sur le plan d'action entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV) ont connu un "progrès évident", a affirmé mercredi à Alger l'ambassadeur, chef de la délégation européenne en Algérie, Marek Skolil. "Le travail a vraiment avancé sur les deux volets: politique et économique. Il y a un progrès évident", a-t-il déclaré au cours d'une rencontre informelle avec la presse. Le démarrage des discussions entre l'Algérie et l'UE a été "très lent", mais un travail considérable a été accompli depuis, a soutenu M. Skolil qui en veut pour preuve la fréquence des échanges et des discussions qui a augmenté "significativement" en 2014 comparativement à 2013. Selon le chef de la délégation européenne en Algérie, les deux parties sont à quelque mois de la conclusion des négociations sur le plan d'action. "Les choses sont faisables", a-t-il estimé, précisant que l'Algérie et l'UE négocient, actuellement, "une ouverture économique plus élargie". Il a ainsi mis l'accent sur la nécessité de faire preuve de plus de flexibilité, assurant, toutefois, que la règle dite des 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie "ne constitue pas une obsession" pour les investisseurs européens. La politique européenne de voisinage a été mise en place en 2004 dans le but d'encourager des relations plus étroites avec les pays limitrophes de l'UE. Elle compte 16 partenaires dont la Libye, le Maroc et l'Egypte. Les premières discussions "exploratoires" entre l'Algérie et l'UE dans la perspective d'une adhésion à la PEV ont été entamées en janvier 2012. Plaidant pour un renforcement de la coopération bilatérale sur les questions de lutte contre le terrorisme et de sécurité régionale, l'ambassadeur de l'UE à Alger a affirmé que le processus du dialogue intermalien mené sous la médiation de l'Algérie est "une initiative très importante". D'autre part, M. Skolil a reconnu que la mise en oeuvre du mémorandum d'entente sur l'établissement d'un partenariat stratégique entre l'UE et l'Algérie dans le domaine de l'énergie "a pris un peu de retard" pour des raisons partagées. Il a, ainsi, fait savoir que les experts ont été convoqués pour entamer un dialogue "extrêmement important" et pour l'Algérie et pour l'UE sur la mise en oeuvre de ce mémorandum. "La mise en oeuvre du mémorandum devrait permettre de passer à un niveau supérieur dans nos échanges et dans notre dialogue politique et économique", a-t-il avancé. Evoquant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les associations, M. Skolil a appelé les autorités publiques à clarifier certains points et à trouver des solutions dans le cadre d'un dialogue permanent. "Cette nouvelle loi pose quelques soucis pour nous pour deux raisons: la première relève de nos contraintes internes et la seconde a trait aux difficultés d'enregistrement et de financement de certaines associations relevant d'un réseau international", a-t-il expliqué. Par ailleurs, l'ambassadeur de l'UE en Algérie a annoncé qu'un programme d'appui aux médias algériens est en cours de préparation. Ce programme, a-t-il dit, vise à renforcer les capacités des médias dans tous les domaines. Selon M. Stéphan Devaux, attaché de coopération à la délégation de l'UE en Algérie, ce programme sera élaboré autour de trois axes prioritaires, à savoir, l'organisation de débats autour de thèmes spécifiques, d'ateliers de formations et de coaching.