, a indiqué mercredi le chef de service néphrologie au CHU Nafissa Hamoud, Pr. Tahar Rayane. "L'insuffisance rénale est une maladie chronique et affecte de plus en plus d'algériens car pas moins de 1,5 million d'entre eux est victime de cette pathologie. Le quart de ces patients est au stade terminal de l'affection et est donc en attente d'une greffe", a précisé le Pr. Rayane, lors d'une conférence-débat, organisée au forum du quotidien DK-News. Le Pr Rayane, qui est aussi directeur de l'Institut national du rein, a fait également savoir que sur les 1,5 million malades, 18.500 sont traités, dans 300 centres de dialyse à travers le pays. Il a en outre imputé l'augmentation du nombre de malades à la fréquence du diabète et de l'hypertension artérielle, rappelant que ces pathologies sont les premières causes de l'insuffisance rénale en Algérie. Dans les stades graves de la pathologie rénale, le spécialiste a noté que le malade pouvait se rétablir s'il bénéficie d'une greffe, déplorant à cet effet la réalisation d'uniquement 1000 greffes en Algérie depuis 1986. Il a donc à ce titre incité les citoyens à faire don de leurs organes après leur mort car la loi algérienne et les préceptes religieux l'autorisent. Au sujet de l'institut national du rein, l'intervenant a fait savoir qu'il est finalisé à 90 % et sera prochainement fonctionnel. L'ouverture de l'institut du rein vise à assurer des soins de "haut niveau" aux patients et à prodiguer une formation continue aux médecins et infirmiers, a ajouté le Pr Rayane. S'agissant de la prévention, le chef de service néphrologie au CHU Beni Messous, Pr Mohamed Benabadji, a insisté sur l'importance d'avoir une bonne hygiène de vie pour éviter de développer un diabète et une hypertension artérielle, responsables de la maladie rénale. Le même spécialiste a aussi relevé que les patients traités consultent souvent au stade avancé de la maladie, appelant à ce sujet les citoyens à faire régulièrement des bilans pour déceler une éventuelle anomalie organique. Dans ce sens, le spécialiste a estimé que le recours à la dialyse dénote d'un échec du suivi du malade d'où l'intérêt d'une prise en charge précoce de l'affection pour éviter que l'insuffisance aigu évolue en insuffisance chronique.