L'Organisation des Nations unies a rendu hommage samedi, par la voix de son secrétaire général adjoint, chef de département des opérations du maintien de la paix, Hervé Ladsous, à l'Algérie pour son rôle "important" dans le processus d'Alger sur la résolution de la crise malienne. "Je voudrais d'abord rendre hommage à l'Algérie pour le rôle très important qu'elle a pris dans ce processus de médiation dans la crise malienne et saluer sa mobilisation", a souligné M. Ladsous à l'ouverture de la réunion préparatoire de la troisième phase du dialogue intermalien. Il a relevé, à cette occasion, que les Nations unis portent une "grande attention" à l'évolution de ce processus, rappelant la déclaration du Conseil de sécurité qui a manifesté "toute l'importance qu'il attache à ce qu'ils appellent à New York +Alger III+ et les voeux qu'ils formulent pour le succès des travaux de la rencontre d'Alger". Dans une déclaration à l'issue d'une réunion, les membres du Conseil ont salué vendredi, rappelle-t-on, "le rôle de facilitateur joué par l'Algérie, à la demande des autorités maliennes, pour organiser des pourparlers de paix formels et pour réunir le gouvernement du Mali et les groupes armés qui ont signé et adhèrent à l'Accord de Ouagadougou de juin 2013". M. Ladsous a indiqué par ailleurs, que beaucoup de progrès ont été accomplis dans le processus, et que le document soumis à la discussion est "très riche". Toutefois, a-t-il dit, il reste quelques points à "affiner" notamment en ce qui a trait à l'arrière plan de cette "longue et récurrente crise malienne". Hervé Ladsous a précisé que pour son organisation, il existe deux considérations à prendre en compte à savoir le rétablissement de la confiance et la sécurité pour les parties maliennes. "Le gouvernement de la république du Mali doit marquer d'un signal fort son engagement dans la recherche de solutions de fond", a noté le représentant onusien, lançant un appel au gouvernement malien "à faire ce geste". Le problème de sécurité est l'autre préoccupation soulevée par M. Ladsous qui a évoqué les pertes enregistrées par la mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) durant les 16 derniers mois (33 morts et 93 blessés). "Cela ne peut être accepté et j'aurai l'occasion de dire aux représentants des groupes armés nos attentes et leurs responsabilités. L'ONU est en première ligne et nous ne pourrons pas continuer à être massacrés", a-t-il soutenu en rendant hommage aux pays contributeurs des troupes. "Nous sommes tous ensemble avec la ferme volonté de faire en sorte que le Mali sorte de cette récurrente crise", a-t-il conclu. La réunion préparatoire pour le 3ème round du dialogue inclusif intermalien a débuté samedi après-midi à Alger en présence de l'ensemble des parties maliennes concernées. La séance d'ouverture a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. La phase initiale du dialogue intermalien, qui a eu lieu en juillet dernier à Alger, avait été couronnée par la signature de deux documents comportant la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et une "Déclaration de cessation des hostilités" entre le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays. La deuxième phase a eu lieu en septembre dernier.