Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a plaidé lundi à Alger, pour davantage de formation universitaire à caractère professionnel, tout en défendant le système de la formation en LMD. S'exprimant à l'ouverture des travaux de la Conférence nationale sur les Universités, le ministre du secteur a déploré que "10 % seulement" des offres de formation en licence à caractère professionnel sont assurés par les établissements universitaires. Aussi, a-t-il appelé les acteurs universitaires à "l'ouverture de nouveaux points de formation", et ce, en respect des "normes d'encadrement et des exigences de l'environnement socio-économique", soulignant que cette question est l'un des "objectifs" de la réforme de son secteur. Abordant la formation en Licence-Master-Doctorat (LMD), le ministre a estimé que "contrairement aux idées reçues", ce système a permis de réduire considérablement le volume des déperditions. Il a néanmoins relevé, à ce propos, le "ralentissement" du passage de la formation classique au niveau de la licence vers le LMD, occasionnant un "retard" dans le processus de réforme du secteur. D'où la nécessité "d'oeuvrer pour la mise en place d'une nomenclature unifiée des diplômes universitaires", a-t-il observé. M. Mebarki s'est, en outre, félicité de ce que 75 % des demandes d'inscription pour un Master aient été satisfaites, appellant les responsables des établissements universitaires à "tenter de comprendre" l'intérêt "croissant" des étudiants pour ce palier d'enseignement supérieur, faisant remarquer, par ailleurs, que le nombre des recours enregistrés pour cette rentrée universitaire s'est élevé à 5000. Insistant sur "l'amélioration de la qualité" de la formation universitaire en tant que "priorité", le représentant du gouvernement a cité entre autres moyens d'y parvenir, la refonte des programmes et des méthodes d'enseignement, l'amélioration de l'encadrement pédagogique ainsi que le renforcement de la relation entre l'université et le secteur socio-économique. Centres et laboratoires de recherche: Mebarki déplore le retard en réalisations ALGER - Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche supérieure, Mohamed Mebarki, a déploré lundi à Alger le retard enregistré en matière de réalisation des centres et laboratoires de recherche, réitérant "l'intérêt" pour l'Algérie, du projet de l'Académie des sciences et des technologies d'Alger (ASTA). Intervenant à l'ouverture de la Conférence nationale des Universités, le ministre du secteur a relevé le "retard" mis pour la réalisation des centres et autres laboratoires de recherche, ainsi que l'équipement de ceux achevés, relevant les enveloppes conséquentes "pourtant" dégagées à cet effet. S'agissant toujours des pôles de formation, le ministre a également noté la "carence" dont pâtissent certaines spécialités dans l'Algérois, à l'instar de l'architecture, de l'informatique et des sciences et technologie, exhortant les différents intervenants du secteur à "y remédier". Il les a ainsi conviés à se rapprocher des autorités locales des autres wilayas en vue de dégager des assiettes foncières pour accueillir de futurs établissements universitaires, l'objectif étant le "renforcement des capacités d'accueil" des nouveaux étudiants. "C'est une faiblesse qui sera très certainement relevée par le gouvernement à l'occasion de la présentation de la nouvelle loi sur la recherche", a observé M. Mebarki, à ce sujet. Abordant le projet du gouvernement de doter l'élite des chercheurs en sciences et technologies d'une Académie, M. Mebarki a déploré que l'Algérie soit, aux côtés de la Libye, le seul pays à ne pas être doté d'une telle structure, au moment où il dispose des meilleurs compétences et moyens aussi bien en Afrique que dans le monde arabe. Insistant sur la vocation "autonome" de la future ASTA, le ministre a informé les responsables des établissements universitaires de leur saisine par ses services et ce, en vue de "se prononcer" sur cet important projet nécessitant "l'adhésion" de l'ensemble de la communauté scientifique. Il a, à ce propos, réitéré la "rigueur" des conditions d'admissibilité à cette structure dédiée à la recherche et à la production scientifique et qui seront déterminées par un jury international issu des cinq (05) plus prestigieuses académies au monde. L'amélioration de la situation socio-professionnelle des enseignants au centre des préoccupations du ministère ALGER- Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki a affirmé lundi à Alger que l'amélioration des conditions professionnelles et sociales des enseignants, chercheurs et fonctionnaires figurait au centre des préoccupations du ministère. "Je réaffirme que l'amélioration des conditions professionnelles et sociales des enseignants, des chercheurs et des autres personnels constitue notre préoccupation fondamentale, du fait que cette question conditionne les projets de développement du secteur", a indiqué M. Mebarki dans son allocution d'ouverture de la conférence nationale des universités organisée au siège du ministère. "Nous oeuvrons en collaboration avec nos partenaires sociaux pour étudier toutes les propositions qui favorisent l'amélioration des conditions de travail et de la vie de la communauté universitaire dans toute sa composante", a précisé le ministre. M. Mebarki a invité les établissements universitaires qui "connaissent un retard dans la distribution des logements réalisés, à accélérer le rythme de leur travail", faisant remarquer qu'"au cas ou il est fait recours au fichier national des bénéficiaires d'un logement, pour les besoins de vérification, le ministère de l'Habitat donnera la priorité à l'examen des demandes de la communauté universitaire". Il a également exhorté les recteurs des établissements universitaires et des centres de recherche scientifique "à prendre part à la réflexion en cours" sur la révision de l'organisation de la carrière professionnelle de l'enseignant chercheur en vue d'intégrer la production pédagogique au sein des critères d'avancement et de promotion, de dégager des solutions pour faciliter les soutenances de thèses de doctorat, en particulier en améliorant l'utilisation de la formation à l'étranger". Le ministre a relevé avec satisfaction la "mobilisation" de la communauté scientifique nationale pour l'amélioration de la visibilité des universités algériennes sur la scène internationale. Les résultats des efforts consentis sont visibles dans divers classements récemment publiés, a-t-il indiqué avant d'appeler à "la poursuite des efforts pour redonner à l'Université algérienne la place qui lui sied". Le ministre a enfin estimé que "la réalisation des objectifs escomptés nécessité l'adoption d'un programme d'action clair, avec le concours de toutes les compétences". Appel aux recteurs à ouvrir le dialogue avec tous les acteurs universitaires ALGER- Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohamed Mebarki a appelé, lundi, à Alger, les recteurs d'universités à ouvrir le dialogue et la concertation avec tous les acteurs universitaires, à leur tête les organisations syndicales et les associations estudiantines". "J'ai, à plusieurs occasions, insisté sur la nécessité d'ouvrir les portes du dialogue et de la concertation avec les acteurs universitaires et en premier lieu, les organisations syndicales et les associations estudiantines", a déclaré M. Mebarki dans son allocution d'ouverture des travaux de la conférence nationale des universités au siège de son département ministériel. "A ce propos, a-t-il ajouté, je vous demande de consacrer des rencontres périodiques avec les partenaires sociaux à différents niveaux hiérarchiques universitaires, de prendre en charge leurs revendications légitimes et de tenir la tutelle informée, de manière périodique, des résultats de ces rencontres et des solutions qui ont été dégagées". Le ministre a relevé "l'insuffisance d'efforts dans ce sens au niveau de certains établissements universitaires, ce qui aggrave, selon lui, les problèmes posés". M. Mebarki a par ailleurs affirmé que "le succès de la rentrée universitaire 2014-2015 a été rendu possible grâce aux efforts consentis par toute la communauté universitaire dans le domaine des structures d'accueil pédagogique et d'accompagnement dans le domaine de l'encadrement, affirmant que les cours ont débuté dans les délais dans la majorité des établissements universitaires et ce grâce à la bonne préparation de la rentrée universitaire, au déroulement de la plupart des examens de rattrapage à la fin de l'année écoulée et à l'ouverture des structures des oeuvres universitaires dés le 1er septembre". M. Mebarki a rappelé que les établissements de son secteur ont accueilli cette année plus de 221 000 nouveaux étudiants qui ont été orientés vers les différentes filières "conformément aux critères pédagogiques", ajoutant que le nombre global des inscrits dans les différents cycles et filières de formation a atteint 1 324 000 étudiants".