L'Algérie aura son académie des sciences et des technologies. C'est ce qu'a annoncé, hier, lors de la conférence nationale des universités tenue à Alger, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki. « Son rôle sera de contribuer au développement des sciences et de leurs applications mais aussi de conseiller le gouvernement dans ce domaine vital marqué par l'explosion du savoir et le développement sans précédent des technologies », a-t-il expliqué. Le ministre a fait savoir que l'Algérie et la Libye sont les seuls pays de l'espace méditerranéen et africain à ne pas disposer encore d'une telle entité. Pourtant, affirme-t-il, notre pays est le mieux doté en matière de potentiel scientifique. Concernant sa mise en œuvre, il a estimé nécessaire l'adhésion totale de la communauté scientifique. Pour lui, l'élite scientifique algérienne aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays a plus que jamais besoin d'un tel espace scientifique. Orientation des nouveaux bacheliers, satisfaction entière Pour ce qui est de la rentrée universitaire, Mebarki a souligné que les efforts consentis dans le domaine du renforcement des structures d'accueil pédagogiques et des œuvres universitaires ainsi que les actions engagées dans le domaine de l'encadrement ont permis d'entamer les cours dans les délais, et ce, dans la majorité des établissements, ce qui aura pour effet d'allonger le temps pédagogique. Sur le plan de l'organisation des enseignements, cette rentrée est marquée par la généralisation des socles communs pour les première et deuxième années, l'intégration des critères complémentaires pour l'habilitation et l'ouverture de nouveaux points de formation, ce qui permettra de rattraper le retard enregistré en matière de formation à caractère professionnel. Le ministre a indiqué que seulement 10% des offres de formation en licence à caractère professionnel sont assurées par les établissements. « Il est nécessaire, a-t-il, insisté, de se concentrer sur ce type de formation à travers l'établissement d'un meilleur rapport avec l'environnement socio-économique. » Il est aussi question de l'unification des mécanismes de passage de la licence au master au niveau national avec la multiplication et la diversification des offres de formation en master. La rentrée actuelle est marquée, également, par l'extinction de la formation classique au niveau de la licence. Dans ce sillage, Mebarki a reconnu que le passage de ce système vers le LMD a été lent et a retardé l'approfondissement de la réforme. Par contre, il a affirmé que le LMD a contribué au recul de la déperdition. Le ministre a, cependant, reconnu, devant les recteurs, l'existence de faiblesses. C'est pourquoi, il a mis l'accent sur, entre autres, la révision des circonscriptions géographiques d'inscription dans certains spécialités afin de prendre en charge le déséquilibre dans la répartition des étudiants entre les établissements et les régions. « Il est utile, a-t-il jugé, d'examiner les effets des critères d'orientation sur l'objectif fixé, à savoir l'amélioration de la qualité de l'enseignement. Comme il est question de tirer les leçons pour dégager des solutions et répondre à la forte demande en inscriptions dans les écoles préparatoires, en particulier dans l'Algérois, notamment pour les spécialités de l'architecture ». Le ministre a interpellé les recteurs sur la nécessité d'accorder une attention particulière à l'exécution des programmes de réalisation des infrastructures universitaires et les structures de recherche qui accusent un retard considérable. Comme il a insisté sur l'ouverture du dialogue avec les partenaires sociaux et les organisations des étudiants. Le ministre a noté l'insuffisance d'efforts dans ce sens au niveau de certains établissements. Amokrane H. Universités privées : Ça ne se bouscule pas au portillon ! Les universités privées, ce n'est pas pour demain. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a indiqué que la loi sur l'ouverture des universités adopté en 2008 n'a rien donné. Lors d'un point de presse animé en marge de la conférence nationale des universités, il a fait savoir que depuis la confection du cahier des charges en 2008, il n'y a pas eu de « candidats ». Le ministre a affirmé que son département a enregistré une seule demande et qu'il y a eu deux retraits de cahier des charges. A. H. Le projet de loi au niveau du gouvernement Le projet de loi sur la recherche est à l'étude au niveau du gouvernement, a annoncé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki. Il a expliqué qu'il vise l'amélioration des résultats de la recherche scientifique et du développement technologique pour les mettre au service du secteur économique.