L'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) a plaidé, mercredi à Constantine par la voix de son président, Abdelouahed Kerrar, pour "l'amélioration du cadre réglementaire des procédures d'enregistrement des produits pharmaceutiques". S'exprimant au cours d'un média-training au profit des journalistes de la région de Constantine, M. Kerrar a affirmé que le délai de onze (11) mois fixé pour l'enregistrement des produits pharmaceutiques inscrits dans la nomenclature "atteint actuellement les trois (3) ans avant l'obtention de l'agrément". Il a ajouté, à ce propos, que la même procédure, pour un médicament non répertorié sur la nomenclature nationale "dépasse facilement les quatre (4) années de procédures. Des investissements aussi lourds que ceux que consentent les opérateurs activant dans l'industrie pharmaceutique nécessitent plus de flexibilité" en matière de délais, a considéré le président de l'UNOP. Evoquant un ‘‘chevauchement'' des missions et des tâches des deux comités (ministère de la Santé et Sécurité sociale) dans l'étape d'approbation du prix du médicament à produire, M. Kerrar a estimé que l'intervention d'un seul intervenant permettrait d'améliorer l'environnement de la production nationale du médicament et d'encourager la production algérienne. M. Kerrar, pour qui "peu de secteurs en couvrent autant la demande locale en Algérie", a souligné qu'en dix années, l'industrie pharmaceutique algérienne "à multiplié sa production par 10'' pour couvrir, aujourd'hui, 40% des besoins du marché national. Dans le même ordre d'idées, le président de l'UNOP a précisé que la concrétisation des projets d'investissement prévus dans le domaine de l'industrie pharmaceutique permettrait de "placer l'Algérie en position de force, non seulement pour couvrir le marché national, mais également pour exporter". Pour sa part, Malik Aït-Saïd, membre de l'UNOP, a précisé qu'il existe actuellement des investissements "importants" dans le domaine. Il a dénombré, dans ce contexte, 77 unités de production pharmaceutique opérationnelles et 117 projets en cours de réalisation ou en phase "d'intention d'investissement" officiellement recensés. Il a toutefois souligné qu'un "écart" entre les ambitions et la formation dans la production pharmaceutique "persiste" dès lors, a-t-il argumenté, que l'approche de l'industrie pharmaceutique "n'existe toujours pas de manière complète dans le cursus universitaire". Il a cité, à ce propos, l'absence de formation aux métiers de l'industrie pharmaceutique, dont les opérateurs sur chaîne, l'assurance-qualité et autres profils de cette industrie. Il a également affirmé que le secteur de l'industrie pharmaceutique est susceptible d'apporter ‘‘un plus'' à l'économie nationale dans le domaine de la santé, mais aussi dans celui de l'emploi. Une visite guidée dans les enceintes de deux unités de production pharmaceutique, notamment dans une usine qui s'apprête à lancer le premier médicament contraceptif produit localement, a ponctué ce média-training.