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Burkina Faso: le président Blaise Compaoré quitte le pouvoir sous la pression de la rue
Publié dans Algérie Presse Service le 31 - 10 - 2014

Confronté à des manifestations de l'opposition réclamant son départ, le président du Burkina Faso Blaise Compaoré a finalement accepté de quitter le pouvoir et le chef d'état-major des armées a annoncé qu'il assumera à compter de vendredi ses "responsabilités de chef de l'Etat".
Après 27 ans à la tête du Burkina Faso, Blaise Compaoré a déclaré vendredi dans un communiqué lu sur la télévision privée BF1, "la vacance du pouvoir" en vue de permettre la mise en place d'une transition" qui devra "aboutir à des élections libres et transparentes dans un délai maximal de 90 jours".
Cette annonce est intervenue au lendemain de violentes émeutes contre le pouvoir en place et de l'annonce par les militaires qu'ils prenaient le contrôle du pays. Vendredi matin, des dizaines de milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans la rue à Ouagadougou pour réclamer le départ du président Compaoré.
L'annonce le 21 octobre d'un projet de révision constitutionnelle, qui aurait permis à Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir lors d'un putsch en 1987, élu pour deux septennats puis deux quinquennats, de se représenter à la présidentielle en 2015, avait jeté dans la rue des centaines de milliers de Burkinabè dénonçant ce qu'ils ont qualifié de "coup d'Etat constitutionnel".
Cette situation de crise s'est aggravée jeudi lorsque des manifestants ont incendié l'Assemblée nationale et plusieurs centaines de personnes, pris d'assaut la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB). Des troubles ont été ensuite signalés à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays (sud-ouest). Ces violences ont conduit le gouvernement de Compaoré à annuler le vote du projet de révision constitutionnelle, prévu ce jour.
Mais un des leaders de l'opposition, Bénéwendé Sankara, a déclaré que l'armée s'est "soudée avec le peuple". "L'opposition demande la démission pure et simple du président Blaise Compaoré", a-t-il dit.
Le chef d'état-major assumera ses responsabilités de chef de l'Etat
Peu après l'annonce de la démission de Compaoré, le chef d'état-major des armées, le général Honoré Traoré, a annoncé dans un communiqué qu'il "assumera" à compter de ce vendredi "(ses) responsabilités de chef de l'Etat" du Burkina Faso.
"(...) Constatant la vacance du pouvoir ainsi créée, considérant l'urgence de sauvegarder la vie de la nation (...), j'assumerai à compter de ce jour mes responsabilités de chef de l'Etat", a déclaré le général de division Traoré.
L'officier supérieur qui affirme agir "conformément aux dispositions constitutionnelles", a aussi annoncé que l'engagement est pris de procéder sans délai à des consultations avec toutes les forces vives de la nation en vue du processus devant aboutir "au retour à une vie constitutionnelle normale".
Le chef d'état-major a appelé "tous les citoyens organisés dans les différentes sphères de la vie nationale à répondre aux sollicitations qui leur seront adressées".
"Les forces de défense et de sécurité prendront toutes les dispositions nécessaires qui s'imposent pour assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire national", a également prévenu le général Traoré.
Malgré le départ du pouvoir de Compaoré, la situation demeure tendue au Burkina Faso puisque l'opposition s'était formellement prononcée contre le général Traoré, considéré comme trop proche du chef de l'Etat sortant.
"Nous ne souhaitons pas que le général Traoré soit aux affaires. Il faut quelqu'un de valable. Traoré est l'homme de main de Blaise Compaoré", avait accusé Monou Tapsoaba, un militant du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP - opposition).
Appel à des élections démocratiques "rapides"
L'annonce de la démission du président burkinabé commence à susciter des réactions dans le monde: "La France salue la démission du président du Burkina Faso qui permet de trouver une issue à la crise", a déclaré la présidence française dans un bref communiqué.
"La France rappelle son attachement à la Constitution et donc à la tenue rapide d'élections démocratiques", souligne la déclaration de l'Elysée.
Et le président François Hollande a renouvelé l'appel de Paris "au calme et à la retenue" de "l'ensemble des acteurs".
L'Union européenne (UE) a elle estimé, peu avant la démission du président Compoaré, qu'il "revenait au peuple burkinabè de décider de son avenir", "y compris par des élections".
Les troubles qui ont secoué ces derniers jours le Burkina Faso ont fait, selon un bilan pour le moment incertain, une trentaine de morts et plus de 100 blessés.


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