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Burkina Faso : l'armée mènera la transition
L'état-major a chargé de cette tâche Le lieuteant-colonel Isaac Zida
Publié dans Liberté le 02 - 11 - 2014

L'armée burkinabé a désigné, hier samedi, le lieutenant-colonel Isaac Zida pour conduire le régime de transition au Burkina Faso, après la chute du président Blaise Compaoré.
Cette désignation a été annoncée par un communiqué, qui fait suite à une réunion des hauts gradés à l'état-major à Ouagadougou, signé par le chef d'état-major, le général Nabéré Honoré Traoré, qui briguait aussi le pouvoir et qui reconnaît donc la victoire de son rival.
Ce bouleversement est de nature à mettre fin à un climat d'incertitude qui régnait au Burkina Faso, au lendemain de la destitution du président bukinabé, où deux colonels, représentant chacun une aile de l'armée, se sont autoproclamés chef de l'Etat.
Cela devrait à coup sûr satisfaire l'opposition, auteure d'une mobilisation sans précédent, qui a rejeté l'annonce du général Nabéré Honoré Traoré qui le juge trop proche de l'ancien président. Quelques heures donc après la chute du président Blaise Compaoré et la prise du pouvoir par le chef de l'armée, et alors que l'on s'interrogeait si cette prise de pouvoir n'était-elle pas un coup d'Etat, voilà qu'un groupe d'officiers annonce vendredi la mise en place d'un "nouvel organe de transition". Mais l'opposition a préféré croiser les doigts, en espérant que les deux factions militaires qui ont revendiqué le pouvoir parviendront à "s'entendre" et que la transition vers un régime civil durerait moins d'un an.
Car, passé l'effet d'annonce, qui a donné lieu à une explosion de joie à Ouagadougou, les conséquences de la démission du président Blaise Compaoré ne se sont pas fait attendre. Ce départ précipité a jeté le pays dans l'incertitude totale, avec des scènes de pillages qui ont rapidement gagné le quartier des ministères et Bobo Dioulasso (sud-ouest), la deuxième ville du pays, qui a été aussi la proie des pillards, avec plusieurs bâtiments publics saccagés et incendiés.
Dans la foulée de la démission de M. Compaoré, le chef d'état-major de l'armée, le général Nabéré Honoré Traoré, a annoncé qu'il assumerait les "responsabilités de chef de l'Etat", tout en assurant "agir conformément" à la Constitution. Mais des dissensions de l'armée sont venues s'ajouter à la confusion dans le pays. Un groupe de jeunes officiers, dirigé par le colonel Isaac Zida, porte-parole de l'armée et n°2 de la garde présidentielle, a annoncé ainsi la prochaine mise en place d'un nouvel "organe de transition", pour un "retour rapide" à l'ordre constitutionnel. Ces militaires ont réclamé pour cela "l'accompagnement de la communauté internationale". Ils ont annoncé en outre la suspension de la Constitution et la fermeture des frontières terrestres et aériennes, confirmée vendredi soir par une source française. Ce texte a le soutien de nombreux manifestants, dont ceux qui se réclament de "Balai citoyen" – une organisation de la société civile en pointe dans la mobilisation anti-Compaoré –, réfractaire à la prise de pouvoir par le général Traoré. Les réactions internationales n'ont pas tardé à se manifester. La France, les Etats-Unis et l'Union européenne ont exprimé leur attachement à une transition conforme à la légalité constitutionnelle. La France, ex-puissance coloniale, a salué la démission de M. Compaoré et réclamé "la tenue rapide d'élections démocratiques". De son côté, la médiation tripartite ONU-Union africaine-Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) est arrivée à Ouagadougou pour rencontrer les acteurs de la crise et confirmer une transition constitutionnelle et pacifique du pouvoir, c'est-à-dire via le président de l'Assemblée. Or le Parlement a été dissous jeudi après avoir été incendié par les émeutiers.
Amar R.


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