La Conférence économique et sociale de la jeunesse dont les travaux ont débuté lundi à Alger, vise en premier lieu, l'évaluation des efforts consentis par les différents secteurs impliqués dans la prise en charge de la jeunesse, notamment dans leur insertion professionnelle, selon les organisateurs. Il est attendu de cette rencontre dédiée exclusivement à la jeunesse, l'élaboration d'un plan d'action national établi sur la base des propositions qui seront formulées, durant ces deux jours de concertation, pour la mise en place de nouvelles politiques et dispositifs ou compléter les mécanismes actuels d'aide à l'insertion. La conférence aspire également à élaborer un "mémorandum pour l'insertion socio économique de la jeunesse", retraçant les conditions d'une insertion durable et réussie. A cet effet, quatre ateliers seront animés par les différents secteurs concernés notamment celui de l'emploi et de la formation professionnelle, pour un meilleur diagnostic des problèmes des jeunesses et l'identification des priorités. Le premier atelier ayant pour thème "croissance et jeunesse" traitera des défis auxquels font face les jeunes algériens qui les empêchent de s'épanouir et de faire profiter l'économie du pays de leurs potentiels. Il sera donc question de diagnostiquer le décalage existant entre le taux de chômage, qui ne cesse d'augmenter, avec le déficit de la main d'oeuvre dû à l'inadéquation entre la formation et les besoins du marché de l'emploi. Plusieurs actions seront proposées au débat dans cet atelier dont la création d'incubateurs pour l'accompagnement de la création, par les jeunes, de nouvelles entreprises ainsi que leur formation dans des activités à forte valeur ajoutée. Le deuxième atelier, "la diversité économique, l'utilisation spatiale de la jeunesse", est chargé de proposer la mise en place d'un cadre institutionnel pour stimuler la diversité économique, une question qui se pose à tous les pays producteurs du pétrole. L'atelier sur "la jeunesse et la valorisation des régions rurales-approche en termes d'agropole", sera quant à lui, chargé de débattre des richesses en force de travail dont disposent, si elles sont bien soutenues, les zones rurales et agricoles. Le quatrième atelier sera consacré au genre et égalité des chances entre les jeunes filles et les jeunes hommes, et vise à consolider durablement l'insertion équitable de la jeunesse. Khomri insiste sur l'implication des jeunes dans le développement économique ALGER- Le ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri, a insisté, lundi à Alger, sur la nécessité d'associer les jeunes dans le processus du développement économique à travers, notamment, la promotion des projets d'investissements initiés par cette frange de la population. Lors de son allocution d'ouverture de la Conférence économique et sociale de la jeunesse, qui se tient lundi et mardi au Palais des Nations (Alger), le ministre a indiqué que l'approche liant la jeunesse à la croissance économique était un des choix de la politique du gouvernement pour le développement du pays. Cette approche est fondée, selon le ministre, sur la thèse quasi-doctrinale qui fait de la jeunesse la principale richesse de l'Algérie et le plus important facteur de sa croissance et de son développement. Il a alors rappelé que le programme du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, basé sur la réindustrialisation du tissu économique visait non seulement à relancer l'investissement public mais aussi à mettre en place toutes les conditions favorables à l'initiative privée. "Il s'agit d'une option que le gouvernement est en train d'en accélérer la cadence tout en optimisant le climat des affaires", a-t-il affirmé. Dans ce contexte, M. Khomri a réitéré la nécessité, pour l'Algérie, de préparer l'après-pétrole tout en combinant trois facteurs que sont le développement humain, l'économie de marché et l'Etat social. "L'un des défis auquel nous devons apporter la réponse la plus appropriée consiste à réunir les conditions et les moyens nécessaires à un développement harmonieux et durable qui tienne compte de l'impératif stratégique, sinon de survie qu'est l'après-pétrole", a insisté le ministre. Il a proposé, à cet effet, de promouvoir la création d'entreprises par les jeunes dans les secteurs créateurs de richesse et d'emploi, en dehors du secteur des hydrocarbures, tels que l'agriculture, l'industrie, le tourisme et les services. Selon lui, les richesses naturelles dont dispose le pays conjuguées à la jeunesse fera de l'Algérie une puissance émergente à court terme. En outre, il a noté que la politique du gouvernement visant à mettre en oeuvre tous les moyens fonciers, humains et financiers pour développer davantage le secteur agricole démontrait la "maturité de ce choix" quant à la préparation de l'après-pétrole. A souligner que cette conférence, à laquelle prennent part des associations de jeunesse, de jeunes entrepreneurs, des organisations patronales et des institutions en relation avec le soutien de l'emploi des jeunes, sera couronnée par des recommandations sur la prise en charge de la jeunesse notamment son implication dans le développement économique et la préparation de l'après-pétrole.