Une campagne de sensibilisation et de prévention contre les asphyxies dues aux intoxications au monoxyde de carbone a été lancée dans les localités nouvellement raccordées au réseau de gaz naturel dans la wilaya d'Alger, indique dimanche la direction de la distribution de Sonelgaz de Bologhine dans un communiqué. Entamée le 25 novembre 2014 dans la commune de Douéra, en collaboration avec la protection civile, cette campagne de prévention contre les asphyxies au gaz carbonique sera élargie aux autres communes "jusqu'à la fin de la saison hivernale", précise la même source. La campagne, selon la Sonelgaz de Bologhine, consiste à donner des explications simplifiées aux abonnés sur les caractéristiques du gaz et les règles de son utilisation pour éviter les accidents, et de prodiguer des conseils sur l'utilisation des chauffages et la nécessité de la maintenance de ces appareils et du système d'aération. Des cours de sensibilisation à un meilleur usage du gaz naturel ont été également donnés dans les établissements scolaires, notamment ceux des communes de Zéralda, Staouéli et de Chéraga, parallèlement au contrôle des appareils de chauffage installés dans ces écoles. Chaque année, au début de l'hiver, la Sonelgaz et la protection civile organisent ces campagnes de sensibilisation pour lutter contre les cas d'asphyxies au monoxyde de carbone, souvent mortels. Cette année, les initiateurs de cette campagne ont choisi de cibler les localités d'Alger, qui ont accueilli de nouvelles populations dans le cadre du programme de wilaya de lutte contre l'habitat précaire lancé en juin 2014. Il s'agit des cités dotées de toutes les commodités comme le gaz naturel, des communes d'Ouled Chebel, Birtouta, Heuraoua, Khraïcia, Les Eucalyptus, Baraki (Bentalha) et de Tessala El Merdja. Depuis le début de l'année 2014, 50 cas d'accidents domestiques dont 33 au monoxyde de carbone ont été recensés, selon un bilan provisoire de la direction de la wilaya d'Alger de la Protection civile rendu public début décembre dernier. Parmi les personnes touchées, une est morte asphyxiée au monoxyde de carbone, alors que 16 autres cas d'asphyxie au gaz naturel et au gaz butane ont été enregistrés à la même période. Par rapport aux trois précédentes années, le nombre d'interventions dans des cas d'asphyxie due à ce gaz mortel dans la capitale a cependant baissé avec seulement 104 interventions effectuées en 2012 contre 70 en 2013 et 49 en 2014, selon le même bilan des 11 premiers mois de l'année 2014.