Depuis le début de l'année, quelque 200 asphyxies dues au monoxyde de carbone ont été enregistrées au niveau national. Les fuites de gaz et les explosions ont fait également des dizaines de morts. D'où la nécessité d'une grande vigilance et d'un contrôle des appareils utilisés. Selon un bilan dressé par la Protection civile, au moins 14 personnes sont mortes asphyxiées par des émanations de monoxyde de carbone, ces derniers jours. Depuis le début de l'année en cours, quelque 200 asphyxies dues au monoxyde de carbone ont été enregistrées au niveau national, a indiqué, hier, dimanche, Mouloud Halitim, responsable de la prévention et de la sécurité au sein du groupe Sonelgaz lors d'une rencontre technique animée à Oran. Et d'ajouter que les asphyxies dues au gaz brûlé ou au monoxyde de carbone ont causé «119 morts et 236 blessés au cours des six dernières années, soit de 2001 à 2006 et ce, à travers l'ensemble du territoire national». Pour sensibiliser la population sur les risques liés à l'utilisation du gaz naturel, Sonelgaz lance, chaque année, une campagne d'information. La rencontre animée, hier, par M. Halitim, s'inscrit d'ailleurs dans ce cadre. Pour les responsables de Sonelgaz, il s'agit surtout d'expliquer aux ménages que le gaz, notamment le monoxyde de carbone, constitue un danger mortel pour l'homme. D'où la nécessité de faire très attention en l'utilisant. La moindre négligence peut s'avérer fatale, il faut bien le signaler. Dans ce sens, le responsable de la prévention et de la sécurité au sein de Sonelgaz a relevé que les fuites de gaz enregistrées, ces dernières années, aux quatre coins du pays ont été à l'origine de la mort de 18 personnes, alors que 88 autres ont été blessées. Les explosions dues au gaz ont fait, quant à elles, 23 morts et 134 blessés au cours de la même période, a poursuivi M. Halitim, cité par l'APS, tout en signalant que Sonelgaz a mobilisé d'importants moyens humains et matériels pour la réussite de sa campagne de sensibilisation. Une campagne qui s'appuiera, selon le même responsable, sur des spots vidéo et audio, et des actions de proximité qui seront menées en collaboration avec, entres autres, la Protection civile, les Scouts musulmans algériens (SMA) et le mouvement associatif. De l'avis du responsable de Sonelgaz, ce sont les chauffages défectueux qui sont le plus souvent à l'origine des asphyxies enregistrées surtout en hiver. «Plusieurs accidents ont pour origine l'utilisation d'équipements défectueux ou ne répondant pas aux normes de sécurité», dira-t-il, avant de lancer un appel aux services chargés de la réalisation de programmes de logement et les fabricants d'appareils électroménagers pour «respecter les normes de sécurité requises, comme la présence de voies d'aération dans les intérieurs ou l'étanchéité, et la fiabilité des équipements».