BIR LAHLU (Territoires sahraouis libérés)- Le gouvernement sahraoui a appelé l'Union africaine (UA) à prendre toutes les mesures nécessaires afin d'empêcher la tenue du Forum de Crans Montana sur les parties occupées du Sahara occidental, rapporte mardi l'agence de presse sahraoui SPS. Dans une lettre adressée par le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, à la présidente de la Commission de l'UA, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, le gouvernement sahraoui a exprimé sa "ferme condamnation" de l'attitude "incompréhensible et injustifiée" du président du Forum de Crans Montana, Jean-Paul Carteron, d'organiser, au mois de mars prochain, la session du Forum pour l'année 2015, dans la ville de Dakhla, située au sud du territoire occupé du Sahara occidental. "Le Royaume du Maroc, qui n'a pas de souveraineté sur les zones occupées de la République sahraouie, recourt à ces pratiques illégales et contre l'éthique, avec la coopération malheureuse de certaines parties, comme le chef du Forum, dans le cadre d'une politique systématique de mystification de l'opinion publique internationale et de propagande à ses thèses coloniales", a déploré le gouvernement sahraoui. "Une telle position dangereuse prise par le président d'une organisation notoire, dans l'insouciance et au mépris des exigences de la légitimité internationale, tendant à contourner la réalité juridique du Sahara occidental, qui contribue à l'escalade de la tension et de l'instabilité dans la région", a averti M.Ould Salek. "Les efforts de l'occupation marocaine visant à impliquer des représentants de la communauté internationale de différents continents du monde, y compris le continent africain, doivent être contrecarrés par la condamnation, le rejet clair et sans équivoque et l'abstention de participer à la violation de la Charte et les décisions de l'Union africaine et des Nations unies", a souligné le responsable sahraoui. "La communauté internationale ne peut afficher la négligence, ni la complaisance et encore moins le silence sur ces comportements provocateurs, qui ciblent les efforts de l'ONU et de l'UA, et qui encouragent l'agresseur marocain à plus d'intransigeance, d'obstruction, de rébellion, de pillage et de violations des droits de l'homme dans les parties occupées de la RASD", a a-t-il regretté. La RASD a réitéré, dans le même contexte, la nécessité pour les Nations unies et l'Union africaine, d'"assumer leur responsabilité et leur engagement d'accélérer une solution juste et démocratique, conformément au plan de paix ONU-OUA de 1991 appelant à organiser un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui".