La législation algérienne est "cohérente" et "conforme" aux conventions internationales sur les droits de l'homme, a estimé, lundi à Oran, un expert dans les affaires juridiques, Mohamed Djaafri. Le juriste, président d'une Chambre près de la Cour d'Oran, a affirmé, dans une conférence présentée à l'occasion de la célébration de la journée arabe des droits de l'homme, que "l'Algérie a traversé d'importantes étapes en matière de mise en conformité de sa législation avec les chartes et conventions internationales sur les droits de l'homme". "L'Algérie ne rencontre aucun problème sur le plan des textes", a-t-il estimé, ajoutant que "le défi actuel concerne l'application de ces textes". Le conférencier a rappelé que l'application des textes concernant les droits de l'homme est un "défi mondial", signalant que de nombreux pays développés comme les Etats-Unis rencontrent des difficultés pour mettre en pratique leur législation dans ce domaine. Par ailleurs, Mohamed Djaafri s'est félicité des efforts de l'Etat dans la prise en charge des questions relatives aux droits de l'homme par le biais de la modernisation du secteur de la justice, le renforcement des libertés et de l'option pour la voie démocratique. Il a abordé, dans sa communication, intitulée "liberté d'opinion et d'expression : droit et responsabilité", la question de la liberté de la presse et ses principes. Dans ce contexte, l'orateur a mis en exergue la responsabilité pénale du journaliste dans des cas de divulgation d'affaires frappées par le secret de l'instruction. "Le journaliste est pénalement responsable, tout comme les juges et les parties chargées des enquêtes judicaires. Il est tenu de respecter le secret de l'instruction et ce, pour garantir l'intérêt général", a-t-il souligné. L'orateur a abordé d'autres questions liées aux problèmes d'accès aux sources de l'information, à la professionnalisation, aux difficultés et à la déontologie au sein des entreprises de presse.