La Tunisie a abrité dimanche une marche contre le terrorisme à travers laquelle des milliers de tunisiens ont exprimé leur refus des tentatives visant à entraîner leur pays dans la spirale de violence, notamment après la récente attaque contre le musée du Bardo ayant fait 23 morts. Les Tunisiens qui ont répondu à l'appel de la présidence, du gouvernement et du parlement ont sillonné les différentes artères et quartiers de la capitale pour dénoncer l'attaque terroriste qui a ciblé récemment le musée du Bardo dans la banlieue ouest de Tunis, qualifiée par les Tunisiens de coup assené à l'économie de leur pays, fondée essentiellement sur les revenus touristiques qui représentent 7% du PIB. La marche qui a pris le départ de Bab Saadoune en direction du Bardo, passant par l'Avenue du 20 mars sur une distance de 3 km environ, a vu la participation de délégations officielles étrangères, venues faire part de leur solidarité avec la Tunisie, en cette circonstance difficile. Encadrée par un important dispositif sécuritaire, la marche a été marquée par une forte présence des médias tunisiens et étrangers, dont la plupart étaient déjà présents en Tunisie dans le cadre de la couverture des travaux du Forum social mondial (FSM). Au premiers rangs, le Président tunisien Béji Kaïd Essebssi et les chefs d'Etats français, François Hollande, palestinien, Mahmoud Abbas, soudanais Omar El Béchir, polonais Bronislaw Komorowski et gabonais, Ali Bango. Etaient également présents le Premier ministre Abdelmalek Sellal et son homologue italien Matteo Renzi outre les chefs de diplomatie de plusieurs pays. Les participants ont brandi des banderoles dénonçant le terrorisme et appelant à la résistance et à l'unité du peuple tunisien. Islamistes, démocrates et républicains ont uni leurs voix pour condamner le terrorisme et l'attaque qui a ciblé la Tunisie. Ces personnalités ont toutes répondu à l'appel lancé par le Président tunisien Béji Kaid Essebssi pour prendre part à cette marche et exprimer "la détermination de la Tunisie à faire face au terrorisme", estimant que cette initiative était "un message adressé à l'étranger pour démontrer que la Tunisie est déterminée à poursuivre la lutte antiterroriste et les réformes politiques engagées". La marche s'est achevée par l'inauguration d'une stèle commémorative portant les noms des victimes de l'attaque terroriste. Une gerbe de fleur a été déposée à cette occasion au pied de la stèle avant d'observer une minute de silence à la mémoire des victimes.