L'Algérie devrait satisfaire sa demande locale en ciment et en devenir même exportateur d'ici fin 2017, a affirmé, mardi à Alger, le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, lors du 11ème séminaire international sur les technologies du béton. Selon lui, au rythme actuel de la croissance continue de la production assurée par les différentes entreprises de fabrication du ciment, l'Algérie sera en mesure de satisfaire le marché local et d'exporter dans un délai de deux années. Concernant ce matériau de construction, il a considéré que le grand défi à lancer est celui de satisfaire le marché algérien aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif. Dans sa déclaration à la presse en marge de ce séminaire, il a jugé que le prix du ciment sur le marché national est "abordable" en dépit de la demande croissante. Dans ce sens, il a avancé qu'à travers les partenariats entre les secteurs public et privé de ciment, l'offre nationale ira en augmentant, ce qui devrait se traduire par une baisse des prix. A ce propos, le P-dg de Lafarge Algérie, M. Eric Meuriot, organisateur de ce séminaire, a indiqué que sa société prévoit d'autres investissements en Algérie en partenariat avec des opérateurs locaux, afin de renforcer les capacités de production du ciment et du béton dans le pays. Lafarge Algérie, qui produit actuellement un (1) million de mètres cubes de béton/par an, compte doubler cette production pour atteindre 2 millions de mètres cubes de béton d'ici à fin 2015. Dans une déclaration à l'APS, un représentant de cette société a indiqué qu'une nouvelle usine de ciment à Biskra, réalisée en partenariat avec un privé algérien, sera lancée en 2016 avec une capacité de production de 2,7 millions de tonnes par an. Cette usine, détenue à raison de 51% par l'opérateur national et 49% par Lafarge, portera la production du groupe à 10,7 millions de tonnes par an. En fait, ce séminaire a été l'occasion pour les participants de débattre et d'échanger leurs expériences lors de plusieurs ateliers portant sur des thématiques liées aux solutions pour ouvrages d'art, tunnels et ouvrages souterrains, solutions d'embellissement des routes, voiries et réseaux divers. Selon les chiffres communiqués par des responsables du ministère des Travaux publics, l'Algérie compte 1.102 kms d'autoroutes, 30.612 kms de routes nationales, 24.357 kms de chemins de wilayas et 63.598 kms de chemins communaux (50% du réseau routier). Quant aux ouvrages d'art, l'Algérie compte actuellement 3.491 unités sur les routes nationales, 1.718 sur les chemins de wilayas et 1.415 sur les chemins communaux.