Le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé instamment vendredi aux mouvements politico-militaires du nord du Mali qui n'ont pas signé l'accord d'Alger à le faire sans délai afin de résoudre la crise. Les 15 pays membres du Conseil "exhortent les groupes armés de la Coordination (Coordination des mouvements de l'Azawad) à parapher le projet d'accord et demandent à tous les acteurs qui ont de l'influence sur les parties prenantes au Mali de l'utiliser dans ce sens", selon une déclaration adoptée par consensus. "Cet accord est équilibré et complet" souligne le Conseil dans le texte, en demandant à tous les protagonistes de "saisir cette occasion historique" de résoudre la crise en signant l'accord et en s'engageant à "l'appliquer de manière complète, sincère et effective". Les membres du Conseil ont exprimé leur intention de "continuer à suivre de près les développements à cet égard". Les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali ont paraphé le 1er mars dernier à Alger un accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, conduite par l'Algérie, en tant que chef de file. Le document a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger (le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. Cependant la Coordination des mouvement de l'Azawad (CMA) regroupant (le Mouvement national de libération de l'azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'azawad (MAA) a demandé "une pause" pour consulter leur base militante avant de parapher le document. Le Secrétaire général adjoint de l'ONU aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, s'est félicité jeudi lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur le Mali de l'appui de la communauté internationale en faveur de l'accord paraphé à Alger. M. Ladsous a appelé toutes les parties à saisir cette chance "historique" pour la restauration d'une paix définitive, estimant que le Mali "a atteint un moment clé de son processus de paix" et que "la paix était à sa portée".