La Grande Mosquée Abdelhamid Ben Badis a été inaugurée vendredi, par le ministre des affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aîssa, en présence des autorités locales et d'un grand nombre d'invités et de citoyens venus découvrir cet imposant édifice religieux. Dans son allocution, le ministre a estimé que la Grande Mosquée d'Oran tout comme la Mosquée Emir Abdelkader de Constantine "représentent des symboles de l'attachement profond de l'Algérie à sa religion musulmane et du recouvrement de la souveraineté nationale". Il a également rappelé que la construction de ce pôle cultuel et culturel a rencontré des difficultés. "Il a fallu l'intervention du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a décidé en 2007, le financement du projet sur le budget de l'Etat, pour qu'enfin le projet soit achevé", a-t-il indiqué, soulignant que cette inauguration "coïncide avec le lancement de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe", de la journée du Savoir, et la célébration du premier anniversaire de la réélection du Président Bouteflika à la tête de la magistrature suprême". La cérémonie d'inauguration de ce complexe religieux et culturel a été marquée par une récitation collective des versets du Saint Livre, la lecture d'El Burda de l'imam El Boussiri et des madihs à la gloire du Prophète QSSL. Un spectacle de cavalerie a donné une touche particulière à cet évènement. Des citoyens d'Oran ont offert le plat traditionnel du couscous à tous les convives. La prière du premier vendredi dans cette mosquée sera transmise en direct sur les chaines satellitaires de l'ENTV. Il est prévu également la transmission en duplex, à partir d'Oran, de la première journée du colloque international sur Cheikh Ben Badis, au profit des hôtes de Constantine, conviés dans le cadre de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe 2015. La réalisation de ce projet gigantesque a été entamée en 2000 après un retard qui a duré 30 ans. Le coût de ce projet a été de l'ordre de 8,5 milliards DA, selon la direction des affaires religieuses et des wakfs. Edifiée à Hai Djamel Eddine à l'Est d'Oran, la mosquée Abdelhamid Ben Badis se distingue par son minaret couvert en verre de 104 mètres de haut. Elle comprend deux grandes salles de prières pour hommes et femmes ainsi qu'une vaste esplanade, offrant une capacité d'accueil totale de 25.000 fidèles. Ce complexe religieux dispose également d'un institut supérieur de formation d'imams, un centre des arts islamiques, d'une salle de conférences de 600 places, de locaux commerciaux et d'un parking doté d'une capacité d'accueil de 600 véhicules entre autres. Oran: le nombre des mosquées a doublé en l'espace de quarante ans Avec l'inauguration, ce vendredi, de la Grande mosquée Abdelhamid Ben Badis, la ville d'Oran a vu le nombre de ses lieux de cultes doublé, à 190 mosquées cette année, indique-t-on à la direction de wilaya des affaires religieuses. Durant ces quatre dernières décennies, plus de 155 mosquées ont été construites alors que jusqu'en 1975, la capitale de l'Ouest du pays n'en comptait que 33 lieux de culte. Malgré cette hausse sensible du nombre des mosquées, celles-ci restent néanmoins insuffisantes pour accueillir un grand nombre de fidèles, notamment lors de la prière hebdomadaire du vendredi et celle des fêtes religieuses. Par ailleurs, la Grande mosquée Abdelhamid Ibn Badis est appelée à jouer un rôle prépondérant dans la formation puisqu'elle englobe un institut devant assurer une formation universitaire des imams de la wilaya selon le système LMD. La capitale de l'Ouest du pays compte également des mosquées anciennes remontant à plusieurs siècles, comme la mosquée Pacha, construite, en 1796, sous le règne du bey Mohammed Kébir. Cette mosquée, classée en 1952, bénéficiera d'une opération de restauration et de réhabilitation, selon la direction de la culture. En outre, la ville d'Oran compte quatre autres mosquées anciennes, celles de Sidi Mohamed Kébir, Djawhara, Abdellah Bensalem, et Imam Houari. La construction de cette dernière remonte au 14ème siècle. La mosquée Abdellah Bensalem a été rénovée, il y a cinq ans, alors que les travaux de restauration de la mosquée Imam Houari enregistrent un taux d'avancement de 90 pour cent. La restauration des autres édifices alors que le restant des mosquées seront rénovées à l'avenir, explique-t-on.