Les participants à une journée d'étude sur la prévention des risques professionnels dans le secteur du BTPH (bâtiment-travaux publics-hydraulique) ont insisté, mercredi à Constantine sur l'importance de sensibiliser le travailleur à la sécurité professionnelle. Les conditions de travail dans de nombreux chantiers sont loin d'être aux normes dans la wilaya de Constantine, tandis que les mesures de protection pour se prémunir contre les accidents de travail ne sont généralement pas respectées, a relevé la responsable de la prévention à la Caisse nationale d'assurances sociales (CNAS) de Constantine, Moufida Birouk. Elle a appelé, dans ce contexte, à la "multiplication" et à la "régularité" des visites d'inspection dans les différentes entreprises, conjointement avec les services de l'Inspection du travail. "Si les travailleurs de différents secteurs d'activité ne sont pas à l'abri d'un accident, ceux qui activent dans le BTPH sont les plus exposés aux risques de chutes d'un échafaudage, de contact avec des outils coupants, de piétinement de clous, sans compter les évolutions d'engins de travaux publics sur les chantiers", a ajouté, en substance, Melle Birouk. Elle a également fait savoir que le secteur du BTPH occupe la première place à l'échelle locale en matière d'accidents professionnels, signalant, à ce propos, qu'une trentaine d'incidents de diverses gravités se sont produits en 2014 dans cette wilaya. Le Dr. Djamel Kihili, médecin conseil à la CNAS, a appelé, de son côté, au "développement de la culture de la prévention des risques générés notamment par les produits chimiques qui présentent des dangers pour la santé des travailleurs". Les employeurs ont aussi le devoir, selon le même praticien, de prendre des mesures de prévention et de protection à travers l'évaluation périodique et le contrôle des risques encourus, notamment, par les travailleurs en contact avec des produits chimiques. C'est d'autant plus nécessaire, a-t-il estimé, que l'impact d'une bonne prévention "ne peut être que positif sur la productivité des travailleurs, ainsi que sur la santé financière de l'entreprise". Des médecins conseils et du travail de la CNAS et du centre hospitalo-universitaire (CHU) Ibn-Badis et des cadres de l'inspection de travail ont pris part à cette rencontre organisée par la CNAS de Constantine.