Les mesures de maîtrise du risque chimique en milieux professionnels doivent être "strictement observées" pour éviter leur impact néfaste sur la santé, ont conseillé des spécialistes de la question, mercredi à Constantine. Au cours d'une rencontre qui a couronné trois journées "portes ouvertes" sur la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles'', organisées au siège de la Caisse nationale d'assurances sociales (CNAS), les intervenants ont souligné "l'intérêt de la protection individuelle des dangers encourus par le travailleur''. Selon Mlle Moufida Birouk, responsable du service de la prévention auprès de la CNAS, il est "nécessaire de veiller de prime abord à la performance et au confort des équipements de protection individuelle" et de "mettre en place des installations de premiers secours sans (à) négliger les facteurs de risques résiduels". Il existe 100 éléments chimiques et 10 millions de substances se présentant sous formes solide, liquide et gazeuse, dont 70.000 substances sont utilisées dans l'industrie alors que le nombre des préparations ou de mélanges composés au moins de deux substances est infini, d'où le "caractère impératif" d'une protection efficace, a-t-elle précisé. Le directeur de wilaya de la CNAS, M. Ameur Nakhoul, a précisé que cette manifestation, organisée dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, a pour but de "sensibiliser le travailleur aux critères aux conditions d'utilisation et de manipulation des produits chimiques". Soulignant que "toutes les substances sont des poisons" et que seule "la dose faisait la différence", M. Nakhoul a estimé que les travailleurs sont confrontés à des risques d'ordre physique, biologique, chimique et psychologique multiples d'où, selon lui, "l'urgence, pour les entreprises, de mettre en place de moyens pour les maitriser". Les accidents de travail et les maladies professionnelles, ainsi que les modalités des déclarations d'accidents professionnels ont également été débattus lors de cette journée d'étude à laquelle ont pris part un responsable de l'inspection du travail, un praticien du service de médecine de travail du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine et le médecin consultant de la CNAS.