Le prélèvement de reins sur cadavres est prévu ‘‘à partir du mois de juin'‘ prochain au service Néphrologie et prise en charge des insuffisants rénaux au Centre hospitalo-universitaire Mustapha Bacha d'Alger, a indiqué jeudi à Bouira son responsable, précisant que l'opération permettra de répondre à la forte demande en matière de transplantation rénale. ‘‘Nous prévoyons lancer l'opération de prélèvement de reins sur cadavres à partir du mois de juin prochain au CHU de Mustapha Bacha d'Alger'‘, a affirmé Haddoum Farid lors d'un colloque régional sur la néphrologie organisé à l'Institut national de formation professionnelle de Sour El-Ghozlane (sud de Bouira) par l'association El-Amel d'aide aux insuffisants rénaux. A cet effet, une opération d'inscription des malades rénaux au niveau du service néphrologie a été entamée. ‘‘Nous saisissons justement la présence de la presse et des médias au colloque régional pour sensibiliser et informer le grand public sur cette démarche afin que les patients se rapprochent de notre établissement'‘, a souligné M. Haddoum, qui est également enseignant en médecine. ‘‘Pour le moment on a recensé une centaine de malade et on souhaite arriver à 1000 patients d'ici à la fin de l'année en cours'‘, a-t-il souligné. Selon les statistiques données par le même responsable, ‘‘20.000 personnes souffrent de maladies rénales, dont 5.000 d'entre elles nécessitent une transplantation urgente de reins qui doit se faire dans un délai ne dépassant pas les trois ans afin d'aider ces patients à en finir avec ce problème de santé publique'‘. ‘‘Nous réalisons presque 100 à 150 greffes rénales chaque année, et une cinquantaine de greffes rénales ont été réalisées durant le premier trimestre 2015'‘, a fait savoir M. Haddoum lors de cette rencontre à laquelle ont pris part plus d'une centaine de médecins spécialistes et professeurs venus de Bouira et d'Alger. Le même responsable a toutefois relevé que ‘‘ce chiffre reste très insuffisant par rapport à la demande enregistrée'‘. Dans son intervention au cours du colloque, M. Haddoum a appelé les médecins spécialistes de s'enquérir des nouvelles méthodes et moyens efficaces pour assurer une bonne prise en charge des patients, tout en invitant les malades à se rapprocher des services spécialisés. ‘‘La prévention via un dépistage précoce est le meilleur moyen de se protéger contre les maladies rénales, a-t-il dit, ajoutant que le traitement des insuffisants rénaux est basé essentiellement sur l'hémodialyse, la dialyse péritonéale et la transplantation de rein.'‘ ‘‘Tout un travail de sensibilisation sur l'importance de la deuxième méthode (Dialyse péritonéale), ainsi que sur le don de rein doit se faire de façon continue afin d'arriver à des résultats satisfaisants'‘, a-t-il souligné. D'autres communications animées par des spécialistes venus de Bouira et d'Alger se sont articulées autour de plusieurs formes de maladies rénales et autour du dépistage précoce et le suivi de certaines pathologies, comme le diabète et l'hypertension artérielle, responsables pour une large part des maladies rénales. Certains intervenants ont plaidé, d'autre part, en faveur de l'élargissement et la clarification du cercle de don de rein ainsi que du cadre juridique pour développer la spécialité le don et la transplantation de rein pour sauver des vies humaines.