A près avoir procédé à l'installation officielle du nouveau directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), l'ex-directeur du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutique (LNCPP), le professeur Mohamed Mansouri, lundi dernier, en remplacement du professeur Mohamed Tazir, le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, procédera aujourd'hui à l'installation de la nouvelle directrice générale de l'Agence nationale des greffes d'organes, créée par décret exécutif, il y a quelques mois, et depuis longtemps revendiquée par les spécialistes, à savoir les néphrologues et les chirurgiens transplanteurs. La directrice générale en question serait une spécialiste rompue à la gestion administrative. La décision semble confidentielle. Plusieurs acteurs de la transplantation, dont des chirurgiens et des spécialistes, en l'occurrence la cheville ouvrière en la matière, ne figurent pas parmi les invités à la cérémonie. Par ailleurs, cette agence disposera d'une banque de données et d'une banque d'organes pour réguler sa gestion. Elle sera constituée d'un comité scientifique. L'Agence nationale des greffes d'organes peut, dans le cas du rein, jouer un rôle très important dans le développement et la régulation du don de celui-ci, ont souligné les néphrologues. Celle-ci aura également pour missions l'organisation, le contrôle et la transplantation de l'organe, comme elle assurera la sécurité sanitaire et la qualité de la greffe ainsi que l'attribution et la répartition des organes à greffer. Encourager la transplantation et réduire la charge et l'emprisonnement dans l'hémodialyse des patients souffrant d'insuffisance rénale chronique, tel est l'objectif de cette agence, a tenu à souligner le professeur Haddoum, chef du service de néphrologie de l'hôpital Parnet (Alger) et président de la Société algérienne de néphrologie. Pour lui, la transplantation est la meilleure thérapeutique qui a désormais atteint un haut niveau d'efficacité tout en étant freinée par le faible nombre de greffons disponibles pour les malades. Il a toujours plaidé pour la sensibilisation au don, afin de «mettre fin à la politique du tout-dialyse qui reste un véritable gouffre pour le Trésor public», ne cesse-t-il de répéter. Il a rappelé, encore une fois, que 16 000 insuffisants rénaux attendent une greffe et que 8500 patients (65% du nombre global) sont pris en charge dans 130 cliniques privées conventionnées par les caisses de la Sécurité sociale. Les 4500 autres (35%) sont traités dans les 200 unités d'hémodialyse chronique du secteur public. Pour assurer une prise en charge adéquate des patients en insuffisance rénale chronique, le professeur Haddoum recommande la répartition suivante pour les 3 méthodes : 50% en transplantation rénale, 30% en hémodialyse et 20% en dialyse péritonéale. L'arrivée de cette agence sera, sans aucun doute, d'un grand apport pour pouvoir arracher enfin des centaines de malades attachés à ces machines et qui s'éternisent dans les centres d'hémodialyse. A quand alors l'installation officielle de l'Agence nationale du médicament promulguée par la loi n°85-05 du 16 février 1985 et publiée au Journal officiel, portant création de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques à usage de la médecine humaine pour assurer la régulation, la surveillance et le contrôle du marché du médicament et veiller à une information médicale fiable ?