La partie de la défense dans l'affaire de dilapidation de deniers publics impliquant 21 prévenus, dont l' ex-chef de l'unité aérienne de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le colonel Chouaib Oultache, a poursuivi sa plaidoirie, lundi, au quatrième jour du procès qui se tient à la deuxième chambre correctionnelle près la Cour de Boumerdes. Entamées hier dimanche, les plaidoiries de la défense de l'accusé principal Oultache, ainsi que des autres prévenus, dont le Président directeur général de la société Algerian Business Multimedia (ABM), son directeur adjoint, également gendre d'Oultache, et le directeur de l'administration générale à la DGSN, ont repris aux environs de 9h30 mn de la matinée. Une peine de 10 années de réclusion ferme, assortie d'une amende d'un million Da, a été requise, durant l'audience de dimanche matin, par le représentant du ministère public, contre l'accusé principal Oultache Chouaib, et quatre (4) autres prévenus dans cette affaire, à l'issue de l'audition des témoins. Le procureur de la République a, aussi, requis des peines de 5 à 8 années de prison ferme, assorties d'amendes entre 500.000 da et un(1) million de da, contre 16 autres accusés dans cette même affaire. Au total, 25 accusés, dont quatre(4) ont bénéficié au aravant d'un jugement définitif d'acquittement, sont poursuivi, dans cette affaire, pour les chefs d'inculpation de "passation de marchés publics en violation de la législation", "dilapidation de deniers publics", "trafic d'influence", "faux et usage de faux", "implication dans la dilapidation et négligence manifeste ayant mené à déperdition de fonds publics", selon l'acte de renvoi du tribunal. Les plaidoiries de la défense, qui se sont poursuivies tard dans la soirée de dimanche, se sont toutes accordées sur "l'innocence" de tous les accusés (21) dans cette affaire, dont Oultache, "en l'absence de preuves matérielles les inculpant". Maître Douane Karim a, notamment, déclaré que les peines prononcées contre les prévenus, avant le pourvoi en cassation, "étaient forfaitaires" et "ne s'appuyaient sur aucune preuve", s'interrogeant sur les "intérêts des membres de la commission technique dans ce marché, objet du procès. Il a soutenu, de ce fait, que cette affaire est "un dossier de corruption fabriqué de toutes pièces", car il n'a vu aucune commission technique d'aucune entreprise publique, "poursuivi pour de tels chefs d'accusation, ni de cette manière".