Un sommet des chefs d'Etat d'Afrique de l'Est a débuté, dimanche après-midi à Dar es Salam, en Tanzanie, pour tenter de régler la crise au Burundi, après plus d'un mois de fronde populaire contre le président Pierre Nkurunziza, a annoncé une source officielle. Les dirigeants d'Afrique de l'Est ont débuté leurs travaux à la présidence tanzanienne. "Les chefs d'Etat et les délégations ministérielles sont maintenant en consultation, ils ont commencé" le sommet, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence tanzanienne, Salva Rweyemamu. La réunion est jugée cruciale car le blocage est total entre le camp présidentiel et les manifestants hostiles à la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat à l'élection présidentielle du 26 juin, mais le principal intéressé à savoir le chef de l'Etat burundais, n'y participe pas. Le Burundi est représenté par son ministre des Relations extérieurs Alain Aimé Nyamitwe, le président Nkurunziza étant resté dans son pays car "il est en train de faire campagne" pour les élections, selon son porte-parole. Le président Nkurunziza avait participé à un premier sommet le 13 mai, déjà dans la capitale économique tanzanienne, qui avait été bouleversé par une tentative de coup d'Etat. Son retour au Burundi avait précipité l'échec du putsch, sans étouffer la fronde. La police burundaise a investi en force depuis deux semaines les quartiers contestataires de Bujumbura et tente chaque jour d'y empêcher à coups de kalachnikov tout rassemblement, sans parvenir à éteindre le feu de la contestation qui commence à prendre par endroits en province.