A J-1 de l'ouverture de la 8ème édition du Festival International d'Oran du Film arabe (FIOFA, le compte à rebours a commencé et une certaine effervescence commence à gagner, mardi, la ville d'Oran, a-t-on constaté. Les derniers préparatifs se font d'arrache-pied et les yeux des oranais sont braqués sur les trois salles de cinéma qui accueilleront les différentes compétitions, en attendant l'arrivée des stars annoncées. Celles-ci sont attendues mardi soir, a-t-on appris du chargé de communication du Festival, Salim Agar. Parmi les premières stars attendues, on note celle de la star italienne Claudia Cardinale. Elle sera suivie des Egyptiens Salim Sabri, Mahmoud Hamida, Wafa Amer et Leïla Ouloui, les Syriens Sabah El Djazaïri, Soulaf Fawakhirdji et Susan Nedjmeddine, entre autres, ainsi que la délégation turque, sachant que la Turquie est l'invitée d'honneur du Festival. La délégation turque sera conduite par la star Salim Bayraktar, plus connu chez les cinéphiles arabes sous le nom de "Sounboul Agha" dans le feuilleton "harim essultan" (le harem du sultan), qui est à sa quatrième saison. Dans l'environnement immédiat des trois salles de cinéma retenues pour le Festival (l'Ouarsenis-cinémathèque, le cinéma Es-Saâada (ex-Colisée) et le Maghreb, ex-Régent), l'activité bat son plein et les dernières retouches sont apportées : accrochage de banderoles, affichage et finition des derniers travaux, notamment la baie vitrée du cinéma Le Maghreb. Les agents communaux et autres travailleurs s'activent, encadrés par des policiers qui leur facilitent la tâche, car les trois salles sont situées en plein centre-ville et la circulation routière gêne énormément la conduite des travaux. Des curieux, des femmes surtout, n'hésitent pas à se renseigner sur les vedettes du grand et petit écrans auprès des agents des salles de cinéma. La gent féminine s'intéresse surtout aux stars turques, très prisées et célèbres pour leur distribution dans les nombreux feuilletons diffusés sur les chaines de télévision arabes et algériennes. Pendant ce temps, dans les différents quartiers de la ville, des fourgons chargés d'affiches du Festival sillonnent les différentes artères. Les travailleurs choisissent les endroits stratégiques pour coller les affiches et inviter les oranais à assister aux différentes projections : longs et courts métrages et documentaires, ainsi que les films hors compétition. Au quartier populaire d'El-Hamri, la stèle en cuivre dédiée au 7ème art est achevée. Elle représente un cinéaste en plein tournage et la placette où elle a été érigée a été baptisée "place du cinéma". Juste derrière la stèle, d'anciennes affiches de films algériens célèbres sont accrochées à un mur préparé à cet effet. "Une femme pour mon fils" d'Ali Ghanem, "Omar Gatlato" de Merzak Allouache, "La bataille d'Alger" de Gillo Pontecorvo, "L'arche du désert" de Mohamed Chouikh et "Le charbonnier" de Mohamed Bouamari, entre autres, forçaient l'admiration des gens de passage qui n'ont pas hésité à faire une halte pour les examiner de près. Des tricycles transportant des panneaux sur lesquels sont placardés des affiches et des portraits d'acteurs algériens et arabes sillonnent les artères de la ville d'Oran pour capter l'intérêt du public. Pour la logistique, la wilaya d'Oran a mis à la disposition des organisateurs du Festival de nombreux véhicules, notamment des voitures légères et des bus, ainsi que des nombreux agents pour prendre en charge diverses tâches, a-t-on appris de Salim Agar.