Un arrangement sécuritaire, signé vendredi à Alger, engage les parties maliennes en conflit à procéder à un arrêt immédiat des hostilités. Dans cet arrangement, dont l'APS a obtenu une copie, il est précisé que "tenant compte de la précarité de la situation prévalant à Ménaka, dans le Nord du Mali, et dans d'autres localités, du risques d'affrontements violents qui peuvent s'en suivre, et l'obligation du respect des engagements antérieurs en matière de cessation des hostilités pour favoriser le parachèvement du processus de paix et de réconciliation au Mali, les parties s'engagent à observer et à mettre en oeuvre le respect par toutes les parties de leurs engagements antérieurs". A cet effet, "les parties s'engagent en faveur de la cessation de toute hostilité, le retrait de la localité de Ménaka des éléments armés de la Plateforme et leur retour à leur position initiales, le repli des éléments armés de la Coordination des Mouvements d l'Azawad (CMA), au-delà d'un rayon de 20 km autour de la localité de Ménaka". "Le positionnement des Forces Armées Maliennes (FAMas) dans cette ville, dans le respect des engagements antérieurs, en concertation avec les autorités compétences, la protection de la population civile à Ménaka et sur toute l'étendue du territoire malien par la Minusma, par le déploiement d'une composante militaire, policière et civile", a-t-on ajouté. Il est question aussi de "l'envoi des équipes mixtes d'observation et de vérification (EMOV) en vue de contrôler l'effectivité du cessez-le-feu et d'enquêter sur d'éventuelles violations dans toutes les localités concernées y compris à Ménaka". Cet arrangement "prend effet, sous la supervision de la Minusma avec la collaboration des autorités locales, dès sa signature et reste en vigueur jusqu'à la mise en place des mécanismes pertinents prévus par l'Accord et selon son calendrier de mise en oeuvre", précise le document. La mise en oeuvre "des modalités techniques et opérationnelles relatives à la situation à Ménaka, doit être achevée dans un délai ne dépassant pas les 72 heures suivant la signature de l'arrangement", a-t-on conclu. Un relevé de conclusion des négociations autour de l'application de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et un document contenant des arrangements sécuritaires au Nord du Mali, ont été signés vendredi à Alger par les parties prenantes au dialogue malien mené par la médiation internationale élargie, dont l'Algérie est chef de file. Les documents ont été signés par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, en tant que chef de file, par le ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, et par le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MUNISMA), Mongi Hamdi. Les deux documents ont également été signés par le représentant de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), Sidi Brahim ould Sidatt et tous les représentants de la médiation internationale.