Les délégations rivales libyennes recontreront mercredi après-midi en Allemagne des dirigeants internationaux, a indiqué la porte-parole de la Mission de l'ONU (Manul), Samir Ghattas au moment où un projet d'accord est proposé par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies. "Nous nous rendrons tous à Berlin pour rencontrer des dirigeants européens et de pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU", a affirmé M. Ghattas à la presse. Réunis en Allemagne, les pays du G7 ont mis la pression sur les différentes factions libyennes en conflit, les exhortant à prendre des "décisions politiques audacieuses". En ce sens, un projet d'accord vient d'être proposé par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, M. Bernardino Leon. En effet, les Nations unies tentent depuis des mois de trouver un compromis permettant la formation d'un gouvernement d'union nationale, espère arracher un accord avant le début du mois sacré de Ramadhan. "Le compromis vise à permettre la formation rapide d'un gouvernement d'union nationale pour reconstruire les institutions et l'économie de la Libye et lutter contre le terrorisme et les réseaux criminels", selon la diplomatie française qui par la voix de son porte-parole, M. Romain Nadal, a souligné, que "la Libye est aujourd'hui confronté à une grave menace pour sa sécurité, l'intégrité de son territoire et sa souveraineté". Sous la banière "d'un front uni contre le terrorisme", la France a, selon la même source, exhorté "les parties libyennes à faire le choix du compromis et de l'union en signant sans délai l'accord" de réconcilliation nationale. Plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 de Maamar el Gueddafi et déchirée par des combats entre milices lourdement armées, la Libye est divisée entre deux autorités et confrontée à la montée en puissance du groupe Etat islamique (EI). Elle compte actuellement deux gouvernements --et Parlements-- rivaux: l'un dans la capitale Tripoli sous la coupe de Fajr Libya, coalition de milices dont certaines islamistes, et l'autre dans l'est du pays, le seul reconnu par la communauté internationale.