La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem Si Amer, a annoncé lundi à Johannesburg l'élaboration prochaine d'une nouvelle stratégie de promotion et d'insertion de la femme algérienne. "Tous les acteurs concernés, particulièrement les organisations féminines seront impliquées dans l'élaboration d'une nouvelle stratégie de promotion et d'insertion de la femme qui prendra son ancrage dans la stratégie actuelle", a-t-elle déclaré à la 14ème Assemblée générale ordinaire de l'Organisation des premières dames d'Afrique contre le VIH/ SIDA (OPDAS) dont le thème s'articule autour du "renforcement des partenaires pour mettre fin au sida d'ici 2030 et pour l'autonomisation des femmes vis-à-vis de leur droit à la santé". Selon la ministre, cette stratégie s'appuiera sur les enseignements tirés de la mise en œuvre des différentes mesures engagées envers la femme algérienne, pour son émancipation et le renforcement de ses droits privilégiant l'insertion de la femme dans le circuit économique. La promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes, a-t-elle poursuivi, est indissociable de l'ensemble des efforts déployés par l'Algérie, en vue d'un développement solidaire, durable et équitable. Evoquant les efforts consentis par l'Algérie pour l'autonomisation des femmes, Mme Meslem a souligné que cet effort s'appuie sur une panoplie de stratégies et de programmes traitant aussi bien de l'intégration économique des femmes, de la promotion de la femme rurale, de la lutte contre l'analphabétisme que de la lutte contre la violence à l'égard des femmes. Rappelant l'adoption par l'Algérie d'une charte de la femme travailleuse et du dialogue social en février 2014, la ministre a estimé que cette mesure "augure de conditions favorables au placement de la femme sur le marché de l'emploi". Les programmes mis en oeuvre par l'Algérie dans le domaine de la santé ont permis, aujourd'hui, au pays de présenter "un faible profil épidémiologique", a indiqué Mme Meslem, citant pour preuve le faible taux de personnes atteintes par le VIH/ SIDA. "Depuis le premier cas de VIH/ SIDA diagnostiqué en 1985, moins de 10.000 cas ont été recensés à ce jour", a-t-elle précisé, soulignant que l'Algérie s'est dotée de plusieurs plans successifs dont l'actuel plan national stratégique de lutte contre le VIH/ SIDA (2013-2015), qui a permis de contenir l'épidémie VIH/SIDA au taux de prévalence de 0,1%. Les efforts déployés par les autorités publiques ont permis à l'Algérie d'atteindre la plupart des OMD bien avant l'échéance 2015 et s'achemine vers la réalisation de l'objectif lié à la réduction de la mortalité maternelle. L'implication de l'Algérie au sein de l'OPDAS dénote de "l'engagement de l'Algérie en tant qu'acteur clé dans la lutte contre le sida au regard de sa contribution aux efforts internationaux sous l'égide d'ONUSIDA", a-t-elle fait remarqué. Elle a annoncé, à ce titre, l'organisation à Alger en 2015 de réunions sous le thème du "renforcement des partenariats en faveur d'un environnement propice pour atteindre la fin du Sida d'ici 2030 et l'autonomisation des femmes en matière de santé et des droits sexuels et reproductifs". "Il s'agit d'un choix bien ajusté et fort opportun au regard des prochaines échéances dans le cadre des discussions sur l'agenda post2015 et les objectifs de développement durable à l'horizon 2030", a-t-elle affirmé. Soulignant le rôle de l'organisation (OPDAS) qui vient soutenir et compléter les dispositifs de l'UA, Mme Meslem a estimé que les résultats réalisés sont encourageants, mais incitent également à la persévérance des efforts en raison de l'immensité de la tâche et de l'ampleur des défis. La première dame de Ghana, Lordina Dramani Mahama, a été élue présidente de l'OPDAS à la faveur de la 14ème assemblée générale extraordinaire de l'organisation.