Une « feuille de route » contenant l'ensemble des propositions et des attentes des pays arabes de la rive sud de la méditerranée vis-à-vis de la Politique européenne de voisinage (PEV) a été adoptée mercredi à Beyrouth au terme de la Conférence sur la révision de cette politique. Dans ce document dont l'APS a obtenu une copie, les pays arabes revendiquent le droit à un traitement d' « égal à égal » dans le cadre de la PEV et la nécessité d'être impliqués dans l'ensemble du processus de consultation sur la révision de cette politique. Les pays arabes réitèrent leur plein engagement à participer dans l'enrichissement et la promotion de la PEV dans l'intérêt partage de l'ensemble des parties prenantes, et ont fait part de leur disposition à contribuer à une mise en oeuvre efficace des programmes qu'elle contient, pour peu que ces derniers répondent a leurs attentes et aspirations. Ils ont également recommandé à l'Union européenne (UE) d'élaborer une politique tenant compte des dimensions humaine et culturelle, ainsi que des spécificités des pays du sud de la méditerranée. Les participants ont, en outre, affirmé que la réalisation des aspirations de la PEV consistant à la création d'un espace de paix et de prospérité passe par la consécration d'une paix globale basée sur le Droit international. Il est question aussi de diversifier le partenariat pour préserver l'équilibre dans les politiques et les domaines de coopération entre les dimensions sécuritaire et humaine, d'une part, et économique, sociale d'autre part. Les pays arabes de la rive sud de la méditerranée ont revendiqué également que la future PEV facilite le déplacement des personnes, des capitaux et des marchandises d'une rive à l'autre de la méditerranée et contribue a la diversification de l'économie des pays partenaires. L'adaptation d'une approche globale de la question de l'immigration qui prend en charge le traitement des causes et des origines de ce phénomène. Les pays arabes ont, par ailleurs, demandé à l'UE à contribuer à forcer Israël à respecter le Droit international et à mettre fin à sa politique systématique de colonisation.