Le Conseil de sécurité de l'ONU a déclaré lundi qu'il était prêt à envisager des sanctions ciblées contre ceux qui entreprennent des actions entravant la mise en œuvre de l'accord de paix au Mali. Le 20 juin, les principaux groupes armés, membres de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rebelle), ont signé l'accord de paix et de réconciliation avec le gouvernement malien, plus d'un mois après la signature de l'accord par d'autres groupes armés. Dans une résolution adoptée à New York, le Conseil de sécurité a appelé le gouvernement du Mali et les groupes armés du pays à tenir leurs engagements au regard de cet accord et à appliquer pleinement les accords de cessez-le-feu conclus dans ce pays. Le Conseil s'est dit "prêt à envisager des sanctions ciblées contre ceux qui entreprennent des actions pour entraver ou menacer la mise en œuvre de l'Accord, ceux qui reprennent les hostilités et violent le cessez-le-feu, ainsi que ceux qui attaquent ou menacent par leurs actions la MINUSMA". La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a été créée en 2013 avec pour mission de soutenir le processus politique dans ce pays. La résolution du 29 juin prolonge également le mandat de la MINUSMA d'un an, jusqu'au 30 juin 2016 avec pour tâche de " soutenir, surveiller et superviser" la mise en œuvre des accords de cessez-le-feu, et de soutenir la mise en œuvre de l'accord de paix.