Le Conseil de sécurité des Nations unies a exhorté les parties maliennes à « reprendre sans tarder » les négociations de paix entamées à Alger, en renouvelant son soutien à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Dans sa résolution adoptée vendredi dernier lors d'une réunion sur la situation actuelle au Mali, le Conseil « engage vivement les parties, à savoir le gouvernement et les groupes armés signataires de l'accord préliminaire de Ouagadougou, à saisir l'occasion historique qui leur est offerte par les négociations intermaliennes d'Alger, auxquelles participent l'ensemble des pays voisins et des partenaires régionaux et internationaux concernés, pour concourir à l'instauration d'une paix durable au Mali ». Réitérant son plein appui aux efforts de facilitation que déploient l'Algérie et l'ensemble des membres de l'équipe de médiation internationale, le Conseil demande à toutes les parties de respecter pleinement l'accord de cessez-le-feu signé le 23 mai 2014 et la déclaration sur la cessation des hostilités signée à Alger le 24 juillet 2014, soulignant que seul un accord de paix global et sans exclusive permettra d'instaurer une sécurité durable au Mali. Le Conseil des quinze membres prie instamment les parties d'engager, « avec une ferme volonté politique, dans un esprit de compromis et en toute bonne foi, un dialogue de fond visant à aboutir à un tel accord ». A cet égard, il demande également aux parties maliennes de faire les concessions qui s'imposent, « dans le respect de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale de l'Etat malien ». Il renouvelle également son soutien à la Minusma et à la contribution qu'elle apporte à la paix et à la sécurité au Mali et salue les efforts soutenus que déploient les forces françaises qui la soutiennent. Dans sa résolution, le Conseil engage vivement les parties maliennes à dialoguer par l'intermédiaire de représentants de haut niveau « en vue de parvenir, dans les plus brefs délais, à un accord de paix global et sans exclusive qui s'attaque aux causes profondes de la crise que traverse le pays ». Le Conseil appelle toutes les parties à « s'abstenir de tout acte, direct ou indirect, qui compromettrait les perspectives de paix et, à cet égard, se déclare prêt à envisager de prendre les mesures appropriées, y compris d'imposer des sanctions ciblées à l'encontre de ceux qui reprennent les hostilités et violent le cessez-le-feu ». Déplorant la violence qui continue de se déchaîner dans le nord du Mali, causant des pertes en vies humaines et des souffrances, le Conseil exige de toutes les parties, y compris celles qui ne sont pas signataires de l'accord préliminaire de Ouagadougou, qu'elles mettent immédiatement fin aux actes d'hostilité et rejettent la violence. Le Conseil exhorte, en outre, toutes les parties « à mettre rapidement en œuvre, avec l'appui de la Minusma et en étroite coopération avec elle, toutes les mesures de confiance adoptées, notamment le mécanisme visant à faciliter l'application du cessez-le-feu figurant dans la déclaration de cessation des hostilités ».