Des images satellite confirment la destruction du temple de Bêl, joyau de la cité antique de Palmyre dans le désert syrien, a annoncé lundi l'ONU. "Nous pouvons confirmer la destruction du bâtiment principal du temple de Bêl ainsi que celle d'une rangée de colonnes qui le jouxte", a déclaré l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar), après avoir comparé des images satellite avant et après l'explosion. Sur une image satellite du 27 Août on voit clairement le temple, une structure rectangulaire entourée de colonnes, dont l'érection s'est achevée au second siècle. Sur un autre cliché pris lundi, seules quelques colonnes situées à l'extrémité du site sont visibles. Il s'agit du deuxième acte de destruction perpétré en une semaine par le groupe autoproclamé "Etat islamique" (Daech/EI) contre un temple de Palmyre. Le 23 août, l'EI a totalement détruit à l'explosif le temple de Baalshamin, abattant la +cella+ (partie close du temple) tandis que les colonnes autour s'étaient effondrées. Cette destruction, confirmée vendredi par l'Unitar qui avait également comparé des images satellites du site, a été qualifiée de "crime de guerre" par l'Unesco. Une semaine avant la destruction de ce temple, l'EI avait décapité l'ancien chef des Antiquités de Palmyre, Khaled al-Assaad, 82 ans. L'EI considère les oeuvres religieuses préislamiques, notamment les statues, comme de l'idolâtrie.