L'ouverture mercredi de la session d'automne du Parlement, avec ses deux chambres, a été marquée par l'appel au resserrement des rangs et à l'unification des positions afin de préserver la stabilité et la sécurité du pays et barrer la route devant les ennemis de l'Algérie. Dans son allocution d'ouverture de la session d'automne du Conseil de la nation, lue en son nom par son vice-président Laib El Hadj, Abdelkader Bensalah, a appelé la classe politique et la société civile à "resserrer les rangs et unifier les positions afin de préserver les acquis et barrer la route devant les ennemis de l'Algérie". M. Bensalah a appelé, aussi, à "bannir tout facteur de division des enfants de la même nation afin de barrer la route aux ennemis de l'Algérie qui veulent attenter à sa stabilité et la plonger dans l'inconnu". Il a rappelé, à cet égard, les orientations contenues dans le message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de la journée nationale du Moudjahid (20 août) et appelant, a-t-il dit, à la nécessité de se prémunir avec les valeurs de notre religion et de s'inspirer des vertus de la glorieuse Révolution et des sacrifices des vaillants chouhada. "Tous les Algériens, toutes obédiences confondues, sont appelés à former un front interne uni face au terrorisme qui continue de perpétrer sporadiquement ses actes odieux contre les citoyens", a-t-il dit. Concernant le programme de la session d'automne, M. Bensalah a fait remarquer que la présente session sera "riche" du point de vue des textes de loi proposés pour conforter l'arsenal juridique du pays. Il a expliqué que les projets de loi proposés pour cette session correspondaient à la stratégie de l'Etat pour la relance de l'économie et la promotion de l'investissement. "Ces textes s'inscrivent dans le sens de la concrétisation du bien être du citoyen et le succès de la rentrée sociale pour barrer la route à tous ceux qui misent sur les crises d'autant plus que la stabilité est aujourd'hui une vérité palpable en Algérie", a-t-il soutenu. De son coté, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a estimé que "la session d'automne de l'année 2015 exige la conjugaison des efforts de tous les acteurs au service de l'Etat et la création d'un consensus entre les partenaires politiques et les organisations socioculturelles afin de sauvegarder la sécurité et la stabilité de l'Algérie". Il a indiqué que cette session "exige de s'armer de patience et de confiance afin de mettre en œuvre les objectifs inscrits au programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et de vaincre les défis auxquels font face l'Etat et la société". Le président de l'APN a précisé que la période qui a précédé la rentrée sociale s'est caractérisée par "une vague de pessimisme et de désespoir, véhiculée par certains leaders de partis et autres experts et médias qui ont dressé un tableau noir sur la situation économique et monétaire actuelle de l'Algérie", ajoutant qu'"en réalité, ce ne sont que de simples points de vue et des analyses". M. Ould Khelifa a appelé, par conséquent, ceux qu'il a qualifiés de "partenaires au service de la nation" à être "optimistes" et les a rassurés quant au présent d'une Algérie "stable et sûre". Dans le même sens, il a exhorté, les Algériens à "être vigilant devant les risques de l'affaiblissement de l'intérieur et faire en sorte que l'élite et le peuple ne se préoccupent pas uniquement des questions fabriquées de toutes pièces sur les rites, l'origine et la langue dans un pays au sein duquel cohabitent les spécificités locales dans la paix et la fraternité à travers les siècles", ajoutant que ces principes sont "consacrés par la Constitution de la République depuis l'indépendance". Pour sa part, le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement, que les pouvoirs publics poursuivaient leurs efforts dans le sens de la promotion du développement économique de l'Algérie, qui dispose, a-t-il dit, "d'importantes potentialités pour faire face à la crise". "Nous sommes, aujourd'hui, appelés à nous orienter vers l'économie du développement, créatrice de richesse. Mais avant cela, nous devons sortir de l'économie basée sur les hydrocarbures", a-t-il réitéré. "C'est là une approche qui doit impliquer tout un chacun, individus, partis, société et opérateurs", a souligné le Premier ministre. Evoquant la "chute vertigineuse" des prix du pétrole, il a indiqué que le gouvernement avait entamé la mise en œuvre d'un plan économique au titre de la Loi de finances complémentaire (LFC-2015), citant les "sages" et "courageuses" décisions prises récemment pour faciliter les investissements nationaux. "La croissance économique génératrice de richesse est l'unique issue, et non l'austérité qui nourrit le sentiment de désespoir", a-t-il martelé. "Le gouvernement poursuivra ses efforts pour la baisse des dépenses au titre du budget de fonctionnement pour l'année 2016 tout en réduisant le volume de certains investissements publics", a fait savoir M. Sellal.