Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a insisté, dimanche à Ferdjioua (Mila), sur la nécessité de ‘‘ne confier les travaux de réhabilitation et de restauration des sites et des monuments relevant du patrimoine qu'à des entreprises spécialisées dont la compétence est éprouvée''. Le ministre a ajouté, lors de la visite du Palais de l'Agha, que cette exigence procède de la volonté d'éviter de ‘‘défigurer'' et de dévaloriser les sites en question du fait d'interventions non spécialisées. Le Palais de l'Agha dont la construction remonte au 19ème siècle devait faire l'objet de travaux de réhabilitation, pour un montant de 140 millions de dinars. Des travaux non encore engagés du fait de l'infructuosité de deux avis d'appels d'offres successifs. Au chef-lieu de la wilaya, M. Mihoubi s'est rendu dans le Vieux Mila, classé en tant qu'espace protégé en 2006, où il a reçu des explications sur une étude en cours destinée à la réhabilitation du site, avant de visiter la mosquée de Sidi-Ghanem, érigée en l'an 59 de l'Hégire. Le ministre, qui a appelé, in situ, à réserver une ‘‘attention particulière'' à ce site au regard de sa grande valeur historique, a rappelé que plusieurs actions de restauration et de préservation du patrimoine bâti étaient en cours à travers le pays, citant, à ce propos, la Casbah d'Alger, une trentaine de sites à Constantine, et d'autres projets à Oran et dans plusieurs villes algériennes. M. Mihoubi s'est toutefois dit ‘‘déçu'' devant le peu d'entreprises spécialisées à même de prendre en charge, avec toute la compétence voulue, la restauration des monuments historiques. Le ministre de la Culture a inauguré, au cours de sa visite de travail à Mila, une bibliothèque de wilaya baptisée, pour l'occasion, du nom du chahid Mebarek Bensalah, tombé au champ d'honneur en 1958. Les studios de la radio nationale de Mila ont constitué une autre halte du ministre qui a appelé, sur les ondes de ce média, à l'organisation ‘‘intelligente'' des différents festivals dont le succès et la valeur culturelle ne nécessitent pas forcément des sommes démesurées. Il a également souhaité ‘‘davantage de professionnalisme'' afin de donner une dimension économique à l'acte culturel. Le ministre de la Culture devait présider, en soirée, la cérémonie d'ouverture de la 10ème édition du festival national des Aïssaoua qui a débuté par une grande parade dans la principale artère de la ville de Mila et qui se poursuivra jusqu'au 17 septembre prochain.