Les plans de développement et de modernisation, mis en œuvre par l'Algérie, ont augmenté ses capacités de lutte contre la criminalité transnationale organisée, particulièrement le trafic des stupéfiants, a indiqué lundi à Alger un responsable au ministère des Affaires étrangères (MAE). Dans ce contexte, le directeur général des affaires politiques et de la sécurité internationale au MAE, Rachid Beladhane, a rappelé la stratégie de lutte contre la drogue, pour la période 2011-2015, mis en place par l'Algérie. Cette stratégie "se caractérise principalement par l'importance accordée aux actions de prévention, notamment en direction des jeunes par la mise en place d'une feuille de route pour chacun des secteurs concernés", a-t-il expliqué. Intervenant à l'occasion de l'ouverture de la 25ème session de la réunion des chefs de services chargés au plan national de la lutte contre le trafic illicite des drogues, le même responsable a encore précisé que cette stratégie "est basée sur les résultats de la première stratégie et ceux de l'enquête épidémiologique réalisée en 2010 relative à la prévalence de la drogue". L'autre point fort de cette approche c'est l'importance accordée au traitement, à travers notamment l'achèvement durant le quinquennat de stratégie, d'un vaste réseau de structures de soins pour la population toxicomane, a ajouté M. Beladhane. Il a, en outre, souligné que les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la sécurisation des frontières ont "amplement soutenu la politique nationale en la matière, notamment dans son volet relatif à la réduction de l'offre". Le même responsable a, d'ailleurs, souligné que les plans de développement et de modernisation ont abouti à "l'augmentation des capacités de lutte contre la criminalité transnationale organisée, particulièrement le trafic des stupéfiants" et ont permis d'obtenir des résultats "encourageants". Plus explicite, il a estimé que ces résultats sont le fruit d'une "volonté affirmée et permanente de combattre, dans le respect de la loi, (...), ce fléau et de prémunir notre société contre toutes les dérives pouvant être induites par la criminalité transnationale, dont la consommation des drogues et le terrorisme". Par ailleurs, M. Beladhane a indiqué que les réunions des chefs de services chargés au plan national de la lutte contre le trafic illicite des drogues, "revêtent un importance capitale et constituent une importante occasion pour échanger les expériences et les bonnes pratiques mises en œuvre dans le continent africain". "Un continent désormais carrefour d'intenses activités liées à la criminalité transnationale sous toutes ses formes et manifestations", a-t-il déploré. Dans le même cadre, M. Beladhane a indiqué que "la rencontre d'aujourd'hui, qui se tient à quelques mois de la session extraordinaire de l'assemblée générale de l'ONU sur le problème mondial de la drogue, prévue début 2016, constitue une excellente occasion pour sérier les problèmes auxquels notre continent fait face". Le responsable algérien, a dans le même contexte, relevé que l'Afrique est "l'une des région du monde qui connaît une évolution constante" de la menace terroriste couplée à la présence de réseaux criminels notamment au Sahel. "J'estime que nous devons nous impliquer dans un travail d'évaluation rigoureux de notre action en rapport direct avec les défis que vit le continent africain et qui sont clairement restitués par les différentes rapports internationaux, (...) qui font apparaître l'Afrique comme une région vulnérable au trafic de drogues", a-t-il plaidé. Organisée par le MAE en coordination avec l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), cette rencontre de cinq jours regroupe de hauts fonctionnaires chargés de la lutte contre la drogue de 54 pays africains, et des représentants de plusieurs organisations internationales et régionales invitées en qualité d'observateurs.