Des textes réglementaires sont en cours de préparation afin de cadrer le travail des chaînes de télévision privées en Algérie, a annoncé dimanche à Alger, le ministre de la Communication, Hamid Grine, affirmant qu'aucun support télévisuel étranger ne fait l'objet d'"interdiction". Le ministre intervenait lors d'un point de presse, à l'occasion d'une conférence sur la déontologie du métier de journalisme, animée par le président du Conseil suisse de la presse, Dominique Von Burg, et s'inscrivant dans le cadre des sessions de formations initiées par son département au profit des professionnels des médias nationaux. Rappelant l'existence de 43 chaînes de télévision privées dans le paysage médiatique algérien, dont cinq (05) sont agréées, le ministre a fait savoir que les textes réglementaires en préparation visent à instaurer des "garde-fous" à ces dernières, qualifiant les chaînes activant sans agrément d'"informelles". M. Grine, qui répondait à une question sur les dépassements commis il y a quelques mois par certains supports télévisuels, a rappelé qu'il avait convoqué, "en tant que ministre et téléspectateur", les directeurs généraux des chaînes en question pour leur signifier ces agissements. "Cette écume n'est que le produit d'une croissance et nous allons tout faire pour que ces chaînes soient aussi déontologiques que possible", a-t-il souligné, s'agissant des chaînes agréées, estimant que celles qui ne le sont pas "n'existaient pas pour lui". Souci permanent de l'Etat: améliorer les conditions de travail des journalistes M. Grine a plaidé, à ce propos, pour que soit "dépassionné" le débat à ce sujet, notant que sur un autre plan, ces supports médiatiques ont apporté "un plus" et une "diversité" à la scène télévisuelle nationale. Interpellé sur la qualité des journalistes exerçant pour la presse électronique, le ministre a assuré que ces derniers sont considérés comme tels "à part entière", s'agissant toutefois des journaux en ligne "dignes de ce nom". Se réjouissant que la presse nationale soit moins "diffamante" et "insultante" qu'elle ne l'était par le passé, le représentant du gouvernement a rappelé le souci permanent de l'Etat d'améliorer les conditions socioprofessionnelles des journalistes. Le ministre a fait savoir, à ce propos, que le travail d'inspection effectué par les services du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale au niveau des organes de presse se "poursuivait" pour la mise à jour de l'état de déclaration de l'effectif journalistique y exerçant. Il a rappelé, à ce propos, l'instauration du prix du Président de la République du journalisme qu'il considère comme étant la "référence", tandis que ceux initiés par des opérateurs économiques ne sont que des distinctions "corporatistes" et des "produits de marketing". Le ministre a réitéré son appel aux représentants de la corporation afin de bénéficier de la carte professionnelle du journaliste, mettant en avant les avantages qu'offre cette carte autant sur le plan de l'exercice de leur métier que celui inhérent à d'autres privilèges sociaux.