Les Nations Unis ont rappelé vendredi aux parties signataires de l'accord de paix et de réconciliation au Mali qu'elles devaient arrêter tout acte de violence et d'hostilité, lors d'une réunion ministérielle consultative sur le processus de paix malien, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. S'exprimant à cette occasion, le Vice-Secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a notamment indiqué que ‘‘toutes les parties signataires de l'accord de paix devaient renoncer à la violence'', a précisé un communiqué de l'ONU. ‘‘Cet accord est l'aboutissement d'un long processus'', a dit M. Eliasson dans une allocution , en présence notamment des ministres des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, et le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra. Le dialogue intermalien inclusif pour le règlement de la crise politico-militaire dans la région nord du Mali s'était déroulé durant plusieurs mois sous la conduite de l'Algérie, chef de file de la médiation internationale. ‘‘Le Mali a enregistré des progrès considérables, principalement grâce à la détermination du peuple malien, qui est resté fidèle, malgré les épreuves, à ses valeurs de tolérance et de dignité''. Le Vice-Secrétaire général a, toutefois, constaté que l'application de l'accord ait été retardée par de récentes offensives, dans lesquelles les mouvements politico-militaires issus de la Plateforme et de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) ‘‘étaient parfois impliquées''. ‘‘Les participants à cette réunion (à)doivent envoyer un message fort aux parties signataires, surtout aux mouvements politico-militaires. Ceux-ci doivent renoncer à toute action qui violerait l'‘Accord et le cessez-le-feu'', a-t-il insisté. M.Eliasson a également appelé les différentes parties à s'engager pour le règlement de ‘‘leurs différends'' dans le cadre des mécanismes prévus par l'Accord et à en appliquer les dispositions relatives à la défense et à la sécurité. ‘‘Il est tout aussi important que le gouvernement mène à bien les réformes institutionnelles prévues par l'Accord. Cela permettra de renforcer la confiance des parties signataires et des habitants du nord du pays envers le processus de paix'', a-t-il ajouté. Selon le Vice-Secrétaire général, la protection des droits de l'homme et la lutte contre l'impunité sont également essentielles pour rétablir la confiance de la population envers les institutions de l'Etat. ‘‘Je tiens à vous dire de nouveau que l'ONU est déterminée à œuvrer à vos côtés pour rattraper le temps perdu ces derniers mois et progresser dans l'application de l'Accord. Je suis résolument attaché à sa mise en œuvre'', a conclu M. Eliasson, annonçant qu'une Conférence pour le développement du Mali, se tiendra le 22 octobre à Paris.