L'Algérie des "damnes de la terre qui s'est rebellée, hier, légitimement contre le colonialisme montre aujourd'hui tout le sens qu'elle donne au règlement des conflits par des moyens pacifiques au point de devenir un pays exportateur de paix, de sécurité et de stabilité", a indiqué jeudi à Alger, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. "L'Algérie des Damnes de la terre qui s'est rebellée, hier, légitimement contre le colonialisme montre aujourd'hui tout le sens qu'elle donne au règlement des conflits par des moyens pacifiques au point de devenir un pays exportateur de paix, de sécurité et de stabilité", a-t-il dit, lors de la célébration de la journée de la diplomatie algérienne. "Cet héritage historique comme la qualité et la variété de ses contributions font de l'Algérie un pays qui compte sur la scène internationale", a-t-il souligné. Il a ajouté que cette influence qui "se fonde sur des facteurs moraux est renforcée par le fait que l'Algérie dispose de multiples atouts reposant, en particulier, sur une population jeune et qualifiée, des ressources naturelles et une localisation géostratégique centrale en tant que plus grand espace territorial d'Afrique, du Maghreb, de Méditerranée et du monde arabe". "De toute évidence, notre pays est un partenaire clé et un acteur incontournable dans les dynamique régionales et internationales. L'Algérie est bien connue pour sa fidélité et son attachement indéfectible à des valeurs et principes immuables, qu'elle a pertinemment inscrits dans sa Constitution et qui se vérifient dans ses prises de positions comme dans ses actions", a-t-il dit. Il a assuré que sous la direction du président de la République Abdelaziz Bouteflika, qui arrête et conduit la politique étrangère de la Nation, le Département ministériel, "que j'ai l'honneur d'animer, est en charge de la mise en oeuvre de cette politique et de la préservation de la cohérence de l'action extérieure de l'Algérie". "Notre action diplomatique a pour objectifs la défense de l'intérêt national et la promotion des intérêts mutuels ainsi que la consécration des vertus du dialogue et de la coopération", a-t-il relevé. Il a ajouté que l'Algérie oeuvrait, en outre, à la diversification de partenariats stratégique avec des pays importants et à l'activation des différents mécanismes de coopération aux plans bilatéral et multilatéral, "sachant que la coopération internationale revêt un caractère prioritaire pour la prise en charge des défis de toutes nature qui assaillent l'Humanité". M. Lamamra a indiqué que cette journée constituait, "pour nous diplomates, un moment éminemment privilégie en ce sens qu'elle marque l'évocation de la contribution de l'action internationale au triomphe de la Révolution libératrice du 1er novembre et pérennise la consécration du recouvrement de l'indépendance nationale par l'admission de l'Algérie en qualité d'Etat membre, à part entière, de l'Organisation des Nations Unies, le 8 octobre 1962". "Cette célébration qui est devenue une tradition se veut un moment de souvenir et de reconnaissance en l'honneur des femmes et des hommes de cette Terre généreuse qui ont pratiqué l'art de la diplomatie à travers l'Histoire lointaine et proche", a-t-il dit. Il a ajouté que même "si la pratique de la diplomatie, avant la lettre, plonge ses racines dans les séquences des interactions de cette Terre et de ses habitants avec le monde extérieur, c'est la Proclamation du 1er Novembre 1954 qui constitue l'acte fondateur de la diplomatie algérienne contemporaine, avec pour premier théâtre d'opérations Bandoeng et New York, ainsi que tant d'autres capitales et cités, qui se sont faits l'écho des fronts internes de la résistance et de la lutte armée de libération nationale". Il a relevé que l'histoire retenait également les "épopées glorieuses de la diplomatie algérienne pendant la période de construction et d'édification de l'après indépendance, marquée notamment par les grands rassemblements de solidarité et d'unité d'action que l'Algérie a abrités, pour l'Algérie comme pour le monde arabe, pour les pays en développement, comme pour les pays producteurs de pétrole, pour les pays non-alignés, ainsi que pour les mouvements de libération du Tiers Monde, de Palestine et d'Afrique tout particulièrement, et des mouvements démocratiques de pays européens et latino-américains". "Cette épopée a atteint sa pleine expression à travers les résultats historiques enregistrés en 1974 par la présidence mémorable de l'Assemblée générale des Nations Unies par le Président Abdelaziz Bouteflika, la lutte pour le nouvel ordre économique international, et les médiations algériennes, discrètes au spectaculaires,dans divers conflits internationaux", a-t-il souligné. Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que dans un "monde en mutation rapide où de nouvelles menaces, de nouvelles incertitude et de nouveaux enjeux mettent en évidence avec acuité les exigences de professionnalisme et de créativité ainsi que de capacités d'anticipation portées par une vision lucide des défis et des opportunités, il était devenu impératif de mettre en place un centre de veille et de gestion des crises au sein du ministère des Affaires étrangère". "Ce centre sera opérationnel des aujourd'hui, ses activités devant monter en puissance graduellement et son statut devant être formalisé après avoir suivi l'épreuve d'une période expérimentale", a-t-il souligné. Il a ajouté que cet effort de modernisation et d'adaptation "s'accentuera également dans le cadre de la diplomatie économique compte tenu de la centralité du rôle et des responsabilités du ministère des Affaires étrangères dans le domaine névralgique de la représentation et de la promotion des intérêts économiques de notre pays à l'étranger". "Ainsi, la diplomatie économique est appelée à être une composante essentielle de notre stratégie nationale du commerce extérieur qui répond elle-même aux impératifs des mutations globales des relations économiques internationales", a-t-il soutenu. Pour M. Lamamra, il s'agira, de même, de promouvoir une "véritable diplomatie culturelle à mettre au service du rayonnement de la culture algérienne". M. Lamamra a tenu à évoquer avec "satisfaction et optimisme" la question du rajeunissement et de l'augmentation de l'éléments féminin dans le corps diplomatique algérien. Il a indiqué dans ce sens qu'une nouvelle génération de diplomates a rejoint ces dernières années le ministère des Affaires étrangères en suivant une formation multidisciplinaire à l'institut diplomatique et des relations internationales. "Je ne peux que m'en féliciter et les encourager à faire encore mieux que leurs aînés pour ancrer notre diplomatie dans la modernité, rehaussant sans cesse la compétitivité de notre appareil diplomatique et consulaire à travers le monde", a-t-il préconisé. Il a ajouté que la réception, dans les prochains mois, du bel immeuble dédié à l'institut diplomatique et des relations internationales -dont la construction est à un stade avancé- viendra confirmer la place de choix que le Président de la République accorde, dans ce secteur comme dans tous les autres, à la formation des cadres et au développement des capacités humaines. Il a ajouté que le Président Bouteflika, "qui a tant donné à la diplomatie algérienne, sait pouvoir compter sur chacun d'entre nous pour consolider les acquis et ouvrir de nouveaux horizons à notre action internationale pour en gagner de nouveaux". De son côté, l'ancien Premier ministre Rédha Malek a évoqué le rôle de la diplomatie algérienne, durant le guerre de libération nationale pour internationaliser la cause algérienne et de montrer au monde toute l'étendue des exactions commises par le colonisateur français sur le sol algérien.
