Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a affirmé jeudi à Alger que plus de 8.600 équivalences ont été délivrées entre 2013 et 2015 assurant que le ministère s'employait à réduire à deux semaines maximum la durée de traitement des demandes d'équivalence des diplômes décernés par des universités étrangères. M. Hadjar a précisé, lors d'une session plénière à l'Assemblée populaire nationale consacrée aux questions orales, que "8.650 équivaleces ont été délivrées du 1 janvier 2013 au 18 octobre 2015 dont 5.921 diplômes du baccalauréat et 2.736 diplômes universitaires de graduation et post-graduation". A une question sur les mesures prises en vue de faciliter la délivrance des équivalences des diplômes obtenus dans des universités étrangères, le ministre a fait savoir que "plus de 600 équivalences traitées au niveau des services concernés n'ont pas été retirées à ce jour". Il a ajouté que les services de son département ont pris toutes les "mesures nécessaires en vue de faciliter le traitement des dossiers de demandes d'équivalence" soulignant la nécessaire révision et actualisation du décret régissant la question et qui remonte à 1971. Dans un souci de faciliter l'opération d'octroi des équivalence, une liste de toutes les universités internationalement reconnues sera établie afin de remettre les equivalences aux titulaires de leurs diplomés en une journée. Les promus d'autres universités n'attendront pas plus de deux semaines pour se faire délivrer leur equivalence,a assuré le ministre. Les services du ministère, selon M. Hadjar, comptent procéder à un traitement numérique des demandes d'équivalences. Les règles du marché auxquelles sont soumises désormais les universités étrangères leur commandent de rechercher les ressources financières pour assurer leur survie d'où la tendance de certains établissements d'enseignement supérieur à favoriser le gain facile au detriment de la qualité, a soutenu M. Hadjar. A une question relative à l'obligation des doctorants à publier un article dans une revue scientifique reconnue, comme préalable à la soutenance de la thèse, le premier responsable du secteur a précisé que des "mesures seront bientôt prises pour reconsidérer cette condition rédhibitoire qui n'est de vigueur qu'en Algérie". "Il faudra annuler cette condition prévue par la loi d'orientation de la recherche scientifique mais cela demandera du temps", a ajouté M. Hadjar. "En attendant, on optera pour un allègement des mesures", a-t-il enchaîné. 2.600 thèses ont été soutenues en 2014 contre pas moins de 3.000 l'année en cours, a rappelé le ministre. S'agissant de l'interdiction faite aux étudiants algériens de s'inscrire dans les universités tunisiennes, M. Hadjar a expliqué que cette "question sera examinée lors de la grande commission entre les deux pays prévue prochainement en Algérie", estimant qu'il est "inconcevable de rencontrer ce type de problèmes entre deux pays liés par par de bonnes relations politiques". M. Hadjar a indiqué, en marge de la session plénière que son département avait reçu quatre demandes pour la création d'universités privées mais les dossiers ne répondaient pas aux conditions pédagogiques et scientifiques prévues par le cahier des charges.