Les critères de classement des universités dans le monde dépassent la dimension scientifique à celle commerciale, relevant une amélioration de la position des universités algériennes dans les derniers classements de certaines institutions spécialisées, a indiqué jeudi Mohamed Mebarki, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «Les critères sur lesquels s'appuient les instituts et les établissements spécialisés dans le classement des universités dans le monde dépassent la dimension scientifique et académique à celle commerciale», a-t-il précisé lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales. Sur une question relative à la possibilité d'autoriser les étudiants du Sud à accéder aux spécialités de la médecine, de l'architecture et des langues étrangères, sans tenir compte des conditions d'inscription définies chaque année, le ministre a précisé que «la carte des filières et des spécialités obéit à une série de normes scientifiques, pédagogiques et structurelles», soulignant que «le secteur veille à assurer l'égalité des chances en matière d'inscription, à travers un système reposant sur l'objectivité et la transparence». «Les étudiants issus des wilayas du Sud bénéficient du même traitement réservé aux autres étudiants du pays», a rappelé le ministre, précisant que «toute infraction aux règles d'inscription porte atteinte à la crédibilité du diplôme et à sa valeur scientifique». A une question sur les motifs ayant entravé le processus d'équivalence des diplômes obtenus à l'Institut des recherches et des études arabes au Caire, le ministre de l'Enseignement supérieur a répondu que cet institut qui compte plusieurs étudiants algériens était un centre relevant de l'Organisation arabe de l'éducation, de la culture et des sciences (ALESCO) et non un établissement d'enseignement supérieur. Cet institut est «devenu, ces dernières années, pour des motifs commerciaux, un établissement qui décerne des diplômes académiques, sans tenir compte des normes en vigueur», a-t-il ajouté. Outre les étudiants algériens qui poursuivaient leurs études dans les universités égyptiennes, «les étudiants de l'Institut des recherches et des études arabes ont été pris en charge, à travers la réintégration des plus méritants en post-graduation au sein des universités nationales», a affirmé Mebarki. «800 étudiants de l'institut ont été pris en charge, tandis que le reste des étudiants concernés ont été informés des raisons du refus de leurs dossiers», a-t-il soutenu, soulignant que certains de ces étudiants «ont formulé des demandes d'équivalence de leurs diplômes, après la présentation de thèses de fin d'études au niveau de cet institut, n'étant pas conformes aux normes scientifiques et ne respectant pas la déontologie de la recherche scientifique».