Les décisions de limogeage de médecins du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine sont "arbitraires" et n'ont "aucun fondement juridique", a estimé mardi à Constantine la présidente du bureau local du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), le Dr. Karima Benlahcen. "Nous contestons la façon unilatérale utilisée par le directeur du CHU", a précisé cette praticienne à l'APS en marge d'une Assemblée générale du SNECHU, soulignant que les limogeages opérés "ne répondent à aucun règlement régissant le corps médical". La présidente du bureau local du SNECHU a également déploré le fait que "la médiatisation de ces affaires de limogeage" ait engendré "une agressivité verbale et physique envers les médecins de la part des accompagnateurs des malades". Sur un autre registre, le Dr Benlahcen a souligné que l'Assemblée générale du SNECHU, tenue mardi, a abordé le volet lié aux conditions jugées "difficiles" dans lesquelles les praticiens du CHU accomplissent leur mission. Elle a cité, entre autres, "la déprogrammation répétée des interventions chirurgicales" faute de salles disponibles ou autres motifs. Contacté par l'APS, le directeur du CHU, Kamel Benyessaâd, a affirmé que les limogeages de deux praticiens du CHU Benbadis relèvent de "décisions du ministère de la Santé, de la population et la réforme hospitalière et celui de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique". Il a ajouté qu'il n'était "pas habilité à procéder à des limogeages", avant de préciser qu'en tant que responsable de cette structure sanitaire, il avait traduit devant un conseil de discipline plusieurs médecins pour "abandon de poste".