La Mission de paix de l'ONU au Mali (MINUSMA) a noté avec satisfaction la série de rencontres tenues récemment à Anefis, dans le cadre d'un dialogue directe et constructif, entre la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) et la Plateforme, affirmant que cette avancée s'ajoute aux progrès enregistrés depuis la signature de l'accord pour la Paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. La MINUSMA s'est dite "encouragée par ce développement qui constitue une étape qualitative dans le processus de paix inter-malien et cette avancée s'ajoute aux progrès qui ont été enregistrés depuis le parachèvement de la signature de l'accord de paix...". Selon un communiqué publié sur le site internet de la MINUSMA, la CMA et la plateforme réaffirment, à travers leurs concertations directes, "la marche résolue vers une paix durable et inclusive." La Mission onusienne a, en outre, félicité "les dirigeants des deux parties pour la sagesse dont ils ont fait preuve en privilégiant la voix du dialogue", lors de ces rencontres tenues du 4 au 14 octobre dernier. Il s'agit là, a estimé la MINUSMA, du respect par la CMA et la Plateforme des engagements pris lors de la réunion qui a été initiée et organisée au quartier général de la mission d'appui de l'ONU, fin septembre, par le Représentant spécial du secrétaire général et chef de la MINUSMA, M. Mongi Hamdi, entre les dirigeants politiques et militaires des deux parties. Lors de cette réunion, les deux parties s'étaient engagées notamment à cesser immédiatement et effectivement les hostilités, les actes de provocation et à assurer la circulation sans entraves des civils non-armés et des biens. Les deux parties s'étaient aussi engagées à continuer le dialogue à Anéfis afin de résoudre tous les problèmes intercommunautaires par des moyens pacifiques. De son côté, la CMA s'était engagée à reprendre sa participation aux travaux du Comité de Suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation, de ses sous-comités et ceux de la Commission Technique de Sécurité. Le Comité de suivi de l'Accord: un gage de garantie Depuis son installation, le Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali (CSA), présidé par l'Algérie, avait entamé ses travaux le lendemain de la signature de l'Accord et s'active, d'une manière remarquable, sur le terrain. Depuis fin octobre, la cinquième session ordinaire du CSA a démarré à Bamako et se poursuit actuellement, pour des discussions concernant l'examen des questions organisationnelles en suspens en lien avec la composition du CSA et son budget. Le Comité se penche également sur la présentation et la discussion des rapports de ses quatre sous-comités en charge des questions "politiques et institutionnelles", de "défense et de sécurité", "le développement socio-économique et culturel" ainsi que "la réconciliation, justice et questions humanitaires". A cet effet, le sous-comité de la Défense et de la Sécurité a discuté de la situation sécuritaire dans le nord du pays et a passé en revue les résultats des travaux de la Commission Technique de Sécurité lors de sa dernière réunion. Elle a également été briefée sur l'état d'avancement de l'établissement, par le gouvernement, des commissions nationales prévues dans l'accord de Paix dans les domaines de défense et de sécurité, ainsi que sur les consultations entre le la CMA et la Plateforme à Anefis. Le sous-comité chargé des questions de développement économique, social et culturel a examiné les résultats de la conférence de Paris du 22 Octobre, se félicitant des résultats de cette conférence en termes de mobilisation de ressources. Ainsi, le sous-comité chargé des questions politiques et institutionnelles s'est focalisé sur l'examen et l'approbation du rapport du groupe de travail sur l'identification des textes législatifs malien qui doivent être modifiés ou développés dans les domaines politiques et institutionnels aux fins de les harmoniser avec les dispositions de l'Accord de Paix. Enfin, s'agissant du sous-comité chargé de la réconciliation, justice et questions humanitaires, il a adopté des recommandations, y compris la nécessité d'impliquer la médiation internationale dans les négociations sur la libération de détenus, le recours à des acteurs locaux dans la fourniture de services de bases dans les zones où les travailleurs humanitaires sont menacés, ainsi que l'établissement de groupes de plaidoyer pour promouvoir la cohésion entre la CMA et la Plateforme. La conférence de Paris: efforts pour soutenir le Mali, hommage à l'Algérie Fin octobre, les participants à la conférence de Paris sur "la relance économique et le développement du Mali", qui intervenait également suite à l'Accord pour la paix et la réconciliation, signé en mai-juin 2015 avec les efforts de médiation de l'Algérie qui a accompagné ce dialogue intr-malien inclusif, ont réaffirmé leur engagement, autour des priorités stratégiques du Mali, notamment,les engagements immédiats du gouvernement pour une mise en oeuvre concrète et rapide de l'Accord. Par ailleurs, la conférence, intitulée "Bâtir un Mali émergent", a été l'occasion de faire le point sur l'engagement financier des partenaires au Mali, qui représentera 2 120 milliards de FCFA (3,2 milliards d'euros) pour la période 2015-2017 dont un montant de 397 milliards de FCFA (605 millions d'euros) pour les régions du nord sur la base des premières annonces faites au cours de laconférence. A l'Ouverture de la conférence, les présidents français et malien, François Hollande et Ibrahim Boubacar Keïta, avaient rendu un vibrant hommage à l'Algérie et à son président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour les efforts consentis dans la résolution de la crise malienne.