Le recrutement dans les universités d' enseignants associés exerçant comme chefs d'entreprises, entrepreneurs, banquiers, experts comptables ou avocat est "la meilleure voie pour inculquer l'esprit de l'entrepreneuriat" a estimé mardi à Constantine, l'universitaire Abdelaziz Charabi. "Les universités doivent être plus autonomes dans le recrutement des enseignants", a précisé M. Charabi, de la faculté d'économie, de l'université Constantine 2, au cours d'une conférence inscrite dans le programme d'activité du Salon national de la micro-entreprise intervenant dans le domaine culturel, soutenant qu'actuellement le statut d'enseignant- associé accordé uniquement pour ceux titulaires de postes spécifiques dans des entreprises publiques est un procédé dépassé". Il a, dans le même ordre d'idée, souligné que la solidité des économies de certains pays dans le monde est essentiellement due à "l'entretien permanent de l'esprit de l'entrepreneuriat" lequel, selon le conférencier, seuls ceux qui ont pratiqué, "les gens du terrain" peuvent le communiquer et le transmettre. Affirmant que l'entrepreneuriat est un état d'esprit, l'universitaire dont la conférence porte sur "l'expérience algérienne dans la formation à l'entrepreneuriat", a également mis en exergue, l'importance de former des experts pour protéger l'économie, précisant que "la solidité de l'économie des Etats Unis est entre autres basée sur des rapports des experts qui observent, scrutent et analysent toute modification opérant dans la société américaine et à travers le monde''. L'universitaire a également évoqué l'apport de l'ouverture du capital des banques publiques aux actionnaires privés comme moyen, a-t-il souligné d'inculquer "un esprit libéral" qui financera "les idées innovantes et valorisera les recherches des laboratoires". Présentant des groupes et sociétés algériens activant dans l'agroalimentaire et l'immobilier comme "des entreprises ayant su développer l'esprit d'entrepreneuriat, M. Charabi a souligné l'apport de la commune dans la promotion de économie, à travers a-t-il appuyé, "l'entretien des idées qui rapportent et la sollicitation des entrepreneurs ayant prouvé sur efficacité sur terrain". Ouvert mardi, aux galléries de la salle de spectacles Ahmed Bey, sous le slogan "la micro-entreprise, moyen de développement et de relance culturelle", le salon national de la micro-entreprise intervenant dans le domaine culturel, organisé par l'ANSEJ sous l'égide des ministères de Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale et de la Culture réunit 60 exposants spécialisés dans les métiers et les activités culturelles dont 16 exposants de Constantine. Tout en offrant l'opportunité de rencontre et d'échange entre les jeunes bénéficiaires des dispositifs publics d'appui à la création d'activités, des visites guidées dans les différents stands sont également assurées aux étudiants et apprenants des centres de formation professionnelle des wilayas de Constantine, Oum El Bouaghi, Annaba et Sétif.