Les oxydes d'azote (NOx) polluants atmosphériques toxiques, sont des gaz d'échappement nocifs pour la santé, tandis que le dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, contribue au réchauffement planétaire, relèvent des ONG et experts. Les oxydes d'azote, et en particulier le dioxyde d'azote, sont des gaz nocifs pour le système respiratoire, émis en plus grande quantité encore par les véhicules à moteurs diesel que par les motrices essences. Historiquement, les diesel ont d'abord été mis en cause pour leurs émissions de particules, ces micro-poussières restant en suspension dans l'air, classées cancérigènes par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Sous la pression de la réglementation, des progrès ont été réalisés sur ce point mais les nouveaux filtres à particules associés à un catalyseur ont entraîné une hausse des émissions de NOx. En outre, le dioxyde d'azote (NO2) contribue à la formation d'ozone, un autre polluant, lors de journées chaudes et ensoleillées. Principalement formé lors des processus de combustion, dans les moteurs de voiture mais aussi les centrales électriques, c'est un "gaz irritant qui engendre une hyperactivité bronchique", rappelle le ministère français de l'écologie. Ce gaz augmente la fréquence et l'intensité des crises d'asthme et peut favoriser des affections pulmonaires chez l'enfant. Pour le dioxyde de carbone (CO2), c'est le premier gaz à effet de serre (environ 75%) responsable du réchauffement. Les gaz à effet de serre captent une partie du rayonnement renvoyé par la Terre vers l'espace, un phénomène naturel qui donne à la planète son climat tempéré. Mais ces gaz augmentent fortement du fait de l'usage massif de combustibles fossiles par l'homme (charbon, pétrole, gaz naturel) créant un effet de serre aboutissant à un réchauffement inédit depuis 150 ans. Mondialement, les transports dans leur ensemble représentent 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (incluant CO2 mais aussi méthane, protoxyde d'azote notamment), selon le rapport du Giec, la synthèse scientifique de référence sur le climat. Les moteurs diesel émettent moins de CO2 par km parcouru que ceux fonctionnant à l'essence. Tout cela donne des arguments aux défenseurs des véhicules hybrides ou électriques, plus vertueux à la fois pour la pollution de l'air et le climat. Des ONG et experts mettent en avant le fossé entre les conditions des tests d'homologation des véhicules et la conduite réelle, pour les émissions de NOx comme de CO2. Selon l'agence française de la maîtrise de l'énergie (Ademe), les émissions moyennes de NOx pour les diesel, en situation réelle, sont d'environ 500 mg/km alors que la norme européenne Euro 5 les plafonne à 180 mg/km.