Le Commissariat du Salon international du livre d'Alger (SILA), veille à l'application des procédures d'interdiction de vente en gros des livres durant cette 20eme édition (du 27 octobre au 7 novembre), en poursuivant les contrevenants qui ne respectent pas le règlement intérieur du salon, enfreint régulièrement par les éditeurs des précédentes éditions. Le Commissaire du salon Hammidou Messaoudi avait insisté, la veille de l'ouverture du salon, sur l'application du règlement intérieur du salon qui interdit la vente des livres en gros après la vulgarisation progressive de cette pratique durant les éditions précédentes. La plupart des maisons d'édition arabes dont le nombre est estimé à prés de 300, ont respecté scrupuleusement cette procédure. Les maison d'édition spécialisées dans les livres scientifiques et académiques ont salué cette décision contrairement aux éditeurs des livres religieux et ceux destinés aux enfants, a-t-on constaté. Outre les éditeurs français qui sont en tête de liste des exposants étrangers avec 253 maisons d'édition, cette édition connais également une forte participation des orientaux à leur tête l'Egypte avec 96 maisons, le Liban avec 68 et la Syrie avec 32 maisons d'édition, tandis que la présence des éditeurs maghrébins est faible, selon le commissaire adjoint du salon Mohamed Ikareb. Pour un éditeur égyptien spécialisé dans les livres académiques, "les livres pour enfants, les livres religieux et du patrimoine islamique sont les plus touchés par cette interdiction contrairement au livre académique", dont les revenus sont tirés essentiellement de la vente aux personnes. Deux autres exposants, un jordanien spécialisé dans les livres pour enfants et un syrien spécialisé dans les livres religieux, ont exprimé leur regret quant à l'interdiction de la vente en gros et la "limitation" de la quantité des livres autorisés au salon, estimant qu'il était préférable "d'imposer des taxes" sur les livres. L'un d'eux a indiqué que ses ventes pourraient reculer de 30 % par apport à l'année dernière. Pour M. Ikareb, le salon n'est pas "seulement une exposition ou un marché de vente" mais une occasion pour les éditeurs de faire la promotion de leurs produits et faire connaître leur rôle. Il s'agit également, a-t-il dit, d'un "moment important" pour établir des relations marketing entre éditeurs étrangers et professionnels algériens (libraires, distributeurs...). L'administration du SILA a exigé des éditeurs étrangers d'apporter du nouveau" dans tous les domaines à condition que cela ne dépasse pas "200 exemplaires des nouveaux ouvrages publiés entre 2014 et 2015, 50 exemplaires parues entre 2012 et 2014 et 5 exemplaires des ouvrages édités avant 2012". L'Algérie est un "grand marché du livre" en terme d'affluence et de ventes dans la région notamment suite à l'effondrement, ces dernières années, de nombreux pays arabes. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait affirmé, lors de l'inauguration du SILA, la disposition de son gouvernement d'encourager la publication du livre religieux en Algérie pour mettre un terme à l'importation massive précisant que l'objectif du gouvernement est d'atteindre un seuil de 90% d'ouvrages cultuels édités en Algérie et favoriser l'édiction locale. Plus de 900 exposants de 53 pays prennent part à la 20e édition du Salon international du livre d'Alger (SILA) qui prendra fin samedi .