Le nombre d'exposants étrangers au 20e Salon international du livre d'Alger (SILA), prévu du 29 octobre au 7 novembre à Alger, s'est légèrement rétréci par rapport à la précédente édition, alors que le budget alloué au Salon est revu à la baisse, a indiqué dimanche le commissaire de cette édition. Lors d'une conférence de presse tenue à la veille de l'ouverture du 20e SILA, Hamidou Messaoudi, a relevé que le nombre d'exposants étrangers s'élevait à 620 éditeurs, contre 659 en 2014, représentant de 52 pays. Plus nombreux à participer au SILA 2015, le nombre de professionnels algériens du livre, qui était de 267 l'année dernière, est passé à 290, selon le commissaire du Salon. Sans établir de rapport direct avec le recul la participation étrangère, le commissaire a indiqué que le budget alloué au SILA a été réduit de moitié cette année. Cette réduction qui ramène l'enveloppe allouée au Sila à 91 millions DA a été décidée par le ministère de la Culture, dans le cadre des orientations du gouvernement visant à "rationaliser les dépenses publiques", a-t-il justifié. Mais, elle "n'affecte pas le bon fonctionnement" de cet important évènement littéraire, sponsorisé par des opérateurs algériens, a-t-il nuancé. Parmi les pays présents au SILA 2015, les pays africains viennent en tête avec 34 d'exposants, suivis de 15 en provenance d'Europe dont la France, invitée d'honneur de cette édition. Les pays d'Amérique seront également présents avec 5 pays dont les Etats-Unis, le Canada et le Pérou. Assurant que 70 % des livres sont des publications nouvelles, le commissaire du Sila, également DG de L'ENAG (Entreprise nationale des arts graphiques), a affirmé que la priorité était accordée aux nouveaux ouvrages avec une attention particulière à l'édition algérienne. Interrogé sur l'interdiction de titres à ce Salon, M. Messaoudi a rappelé que tous les ouvrages portant atteintes aux symboles de l'Etat et faisant l'apologie de la violence, du terrorisme et du racisme, "sont interdits d'entrée", renvoyant à leurs responsabilités des "éditeurs étrangers qui n'ont pas respecté les dispositions du règlement intérieur du SILA". Un total de 126 ouvrages sont ainsi interdits d'entrée en Algérie, après qu'une commission de contrôle eut émis des réserves à leur participation au SILA, a-t-il dit. Pointant du doigt les "exposants (qui) profitent de l'exonération de la taxe douanière accordée à la faveur de cette manifestation, pour transformer ce Salon en une foire du livre", M. Messaoudi a dénoncé "la vente en gros", une pratique devenue courante au fil des années, malgré son interdiction par le règlement. Le Prix Assia Djebar du roman, récemment institué pour honorer la mémoire de la romancière algérienne disparue en 2015 sera décerné le 4 novembre à l'occasion de la tenue du 20e SILA. Le Prix dont le jury est présidé par l'écrivain Merzak Bagtache, est financé par deux éditeurs publics, L'ANEP (Agence nationale d'édition et de publicité) et L'ENAG.