Les participants à une rencontre de sensibilisation sur l'entrepreneuriat ont mis l'accent, lundi à l'université d'Ouargla, sur la nécessité d'adapter les modes didactiques pour ancrer l'esprit entrepreneurial chez l'étudiant, l'encourager à le promouvoir afin de l'inciter à monter sa propre entité. Placée sous le signe " Montage d'entreprises et management", cette journée, entrant dans le cadre de la journée mondiale de l'entrepreneuriat, a permis à l'universitaire Hamza Bengrina, de la faculté des Sciences économiques, commerciales et de gestion de l'Université d'Ouargla, de mettre l'accent sur la nécessité, dans le contexte économique que vit le pays, "d'opter pour de nouveaux process et moyens visant à inciter l'étudiant, une fois promu, à monter son propre projet au lieu de se contenter de la recherche d'un emploi." L'orientation vers la formation obligatoire en entrepreneuriat "est susceptible de contribuer à la concrétisation de cet objectif qui revêt toujours plus d'intérêt, eu égard à son impact sur le développement et la croissance économique des pays", a estimé l'intervenant devant des responsables chargés du volet emploi, des étudiants et des élèves, réunis autour de thèmes liés à l'encouragement de l'esprit entrepreneurial. Le directeur adjoint de la maison de l'entrepreneuriat à Ouargla, Mohamed Ramzi Siagh, a, pour sa part, présenté l'université comme un "maillon solide" pour la diffusion et l'ancrage de l'esprit entrepreneurial au sein de la société algérienne. Il a expliqué que le défi à relever est d'accorder plus d'importance à l'entreprise créatrice de richesse et susceptible d'entrer de plain pied l'espace concurrentiel international, de diversifier l'économie nationale et de contribuer à la libération du pays de la dépendance des hydrocarbures, notamment en conjoncture de chute des cours pétroliers. Ce challenge, a-t-il avancé, devra permettre le montage du plus grand nombre d'entités économiques, structurées, méthodiques et innovatrices, usant de technologies modernes lui permettant de garantir sa durabilité, d'apporter une plus-value à l'économie nationale et de sortir de la dépendance économique. Pour M. Siagh, la création de 700.000 entreprises en Algérie reste encore "en deçà" des attentes, comparativement aux potentialités économiques, humaines et matérielles du pays. Les mécanismes et dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes pour accompagner les nouvelles entreprises et projets et leur solvabilité, ont également été abordés par les participants à cette rencontre. Une caravane itinérante de vulgarisation des organismes de soutien à l'emploi de jeunes, notamment les agences de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) et de gestion du microcrédit (ANGEM) et la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), dans le même cadre, a mis à la disposition du public les informations nécessaires sur les modalités et dispositions de soutien des porteurs de projets, leur accompagnement et les facilités qui leur sont accordées. Le programme de cette rencontre prévoit l'organisation, du 16 au 22 novembre, d'une série de conférences sur les opportunités d'investissement, le management, l'exposition de modèles réussis d'expériences de montage de micro-entreprises par des promus d'instituts et d'universités.