Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a réaffirmé mercredi la position constante et immuable de l'Algérie en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. "La position de l'Algérie n'a pas changé depuis que la question du Sahara occidental a été inscrite, en 1963, sur la liste onusienne des territoires non autonomes", a précisé M. Messahel qui était l'invité de la chaîne I de la Radio nationale, soulignant que "l'Algérie demeurera fidèle à ses principes" qu'elle puise dans sa lutte contre le colonisateur. La position algérienne préconise le règlement de ce conflit dans le cadre de la décolonisation et du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, tel que stipulé dans toutes les résolutions et décisions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies, à commencer par la résolution 1514 sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés et dont l'adoption à été motivée par les manifestations historiques du 11 décembre 1960 contre le colonisateur français. Cela a d'ailleurs était affirmé par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans sa dernière déclaration sur la nécessaire relance des négociations directes entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, pour parvenir à une solution en accord avec les résolutions onusiennes pertinentes, a précisé le ministre. Interrogé sur la situation préoccupante des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, M. Messahel a estimé que le monde était au fait des violations commises dans ces territoires. Si la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) n'a pas pour mandat de surveiller les droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, cela ne signifie pas que l'ONU ne s'intéresse pas à ce dossier, a-t-il soutenu, rappelant que de nombreux rapports étaient publiés périodiquement par des organisations internationales et des agences onusiennes spécialisées sur les violations des droits de l'homme au Sahara occidental.