Le président américain Barack Obama s'est déclaré "optimiste" quant à la conclusion d'un accord à l'occasion de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 21) qui ouvre ce lundi ses portes pour une durée de deux semaines à Paris. "Ce qui rend ce rassemblement différent est le fait que plus de 180 pays ont déjà déposé des plans de réduction des émissions nocives qui contribuent au changement climatique", a-t-il déclaré dans un message posté sur Facebook à l'occasion de son déplacement en France. A Paris, les négociateurs vont essayer de mettre en place "un cadre à long terme pour les futures réductions d'émissions" qui inclut "les objectifs fixés par chaque pays, mais qui sont suffisamment transparents pour être vérifiés par d'autres", écrit-il. Les négociations des Nations Unies sur les changements climatiques débutent ce lundi au Bourget (au nord de Paris), avec pour mission d'adopter un accord universel de lutte contre le réchauffement climatique. Plus de 180 pays ont soumis leur plan d'action avant ce rendez-vous international. Cependant, il est difficile de savoir si ces engagements suffiront à limiter à deux degrés Celsius la hausse de la température globale d'ici 2100. M. Obama estime que le sommet onusien visera également "à mobiliser un soutien pour aider les pays les plus vulnérables à développer des énergies propres et à s'adapter aux effets des changements climatiques, que nous ne pouvons plus éviter". Le président américain, qui a l'intention de consolider son héritage climatique, a jusqu'ici surtout recouru à ses prérogatives exécutives, notamment pour réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant des centrales électriques. Il n'a en effet pas le soutien du Congrès, dominé par les républicains. Beaucoup d'entre eux nient la réalité des changements climatiques, estimant que la politique d'Obama en la matière pourrait causer des dégâts importants à l'économie américaine. Une telle opposition a semé le doute au sein de la communauté internationale, certains se demandant si les Etats-Unis seront en mesure d'honorer leurs promesses sur le climat à l'avenir. A un peu plus d'un an de son départ de la Maison Blanche, Barack Obama a voulu balayer ces doutes. "En réalité, nos entreprises et nos travailleurs ont montré qu'il était possible de faire des progrès vers un avenir faible en carbone, tout en créant de nouveaux emplois et en maintenant la croissance économique", dit-il sur sa page Facebook. "Notre production économique atteint des pics, alors que nos émissions de gaz à effet de serre atteignent leurs plus bas niveaux de ces vingt dernières années". M. Obama sera présent lundi et mardi au sommet, soit les deux premiers jours de cet événement qui s'achèvera le 11 décembre. Il profitera également de son séjour parisien pour avoir plusieurs rencontres bilatérales, notamment avec son homologue chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi. "Je suis optimiste sur ce que nous pourrons accomplir, parce que j'ai déjà vu les Etats-Unis faire des progrès incroyables ces sept dernières années", dit-il. Avec les attaques terroristes qui ont frappé Paris il y a deux semaines, le président américain a également estimé que le sommet climatique était également l'occasion pour le monde de "se montrer à l'unisson et de montrer qu'on ne l'empêchera pas de bâtir un avenir meilleur pour ses enfants".